Can. 2012. Conte de Luc Picard avec Nicola Frank-Vachon, Gildor Roy, Maude Laurendeau. Le nouvel homme fort d'un village frappé par la crise se laisse convaincre par le forgeron de miser sur la venue possible du chemin de fer plutôt que sur un projet de jardin communautaire. Allégorie inspirante sur le sens de la solidarité, d'après les contes de Fred Pellerin. Scénario pas toujours nuancé. Belles trouvailles poétiques. Bonne interprétation. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Le nouvel homme fort d'un village frappé par la crise se laisse convaincre par le forgeron de miser sur la venue possible du chemin de fer plutôt que sur un projet de jardin communautaire. Allégorie inspirante sur le sens de la solidarité, d'après les contes de Fred Pellerin. Scénario pas toujours nuancé. Belles trouvailles poétiques. Bonne interprétation. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Quatre ans après BABINE, le conteur Fred Pellerin refait équipe avec le réalisateur-acteur Luc Picard (L'AUDITION) pour cette nouvelle incursion dans l'univers pittoresque et attachant de Saint-Élie-de-Caxton. En phase avec l'actualité récente, ÉSIMÉSAC apparaît comme une allégorie inspirante sur le sens de la solidarité, dans laquelle s'opposent toutefois de façon pas très nuancée un écologisme béatement salvateur et un progrès technologique allégrement associé à la corruption et à l'exploitation capitaliste. Heureusement, cette vision autarcique et un brin passéiste de la ruralité québécoise est atténuée par les nombreuses trouvailles poétiques de Pellerin, présentes tant au sein des dialogues, très imagés, que dans les jolies métaphores visuelles, dont une étonnamment osée. Tournant en décors naturels, contrairement à BABINE, Picard insuffle plus de réalisme à sa mise en scène, sauf à l'occasion de quelques séquences nocturnes, d'une beauté fantomatique prenante. Bien que physiquement imposant dans le rôle-titre, Nicola Frank-Vachon offre un jeu plutôt limité, face à un Gildor Roy solide et plus subtil. Le reste de la distribution est impeccable.
Texte : Louis-Paul Rioux
Patricia Robin - Séquences
La poésie qui se dégage des dialogues, tout autant que les jeux de mots bon enfant, provoque doucement le sourire et tente de nous faire oublier la mise en scène et le montage délayés.
Zoé Protat - Ciné-Bulles
ÉSIMÉSAC propose (...) un univers sinon vraisemblable, du moins ancré dans une certaine vérité (...). Les éléments surnaturels sont comptés et vis-à-vis des seconds rôles colorés, le personnage principal est d'une grande sobriété. Le film est à son image, consensuel et charmant.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(...) Luc Picard signe un film à la fois plus sobre et mieux maîtrisé que BABINE. (...) Très soigné, le film est aussi beaucoup plus réussi sur le plan visuel. Tourné dans des décors naturels (...), ÉSIMÉSAC profite de paysages magnifiques (...) et d'une photographie superbe.
Véronique Harvey - 24 Heures
Sans être moralisateur, ÉSIMÉSAC (...) véhicule un message positif de solidarité et d'entraide. (...) Malgré quelques longueurs à mi-parcours, ÉSIMÉSAC brille par son message rassembleur, son contexte fantaisiste et l'originalité de ses personnages. (...) Un véritable rêve éveillé.
Brendan Kelly - The Gazette
On stage, [Pellerin is] mesmerizing (...). But neither of the films that have sprung out of his rich imagination, do justice to his oral prowess. (...) Pellerin’s characters are caricatures (...) and on the big screen, they can seem, well, kind of silly.
Manon Dumais - Voir
Picard (...) [a] su doser la fantaisie langagière [de Pellerin] afin que celle-ci ne distraie pas le spectateur du récit. [Mais] (...) le rythme laborieux (...) finit par plomber le tout et [empêche] la poésie de prendre (...) son élan.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) [ÉSIMÉSAC] ne prétend pas divertir pour divertir, mais veut donner aussi à penser. (...) La métaphore est appuyée, mais elle assume sa charge (...), sans toutefois remiser le surréalisme de Fred Pellerin et ses plages de poésie.
André Duchesne - La Presse
(...) il faut prendre ÉSIMÉSAC pour ce qu'il est: un beau conte avec son avalanche de métaphores, de fantastique, de parlure colorée, d'expressions «pelleriniennes» et de personnages attachants [qui] font (...) ce qu'ils peuvent pour accéder au bonheur.