L’AVIS DE MEDIAFILM

Madonna la cinéaste ne pouvait vraiment faire pire après un premier ratage nommé FILTH AND WISDOM. C'est avec un plus grand souci du détail et une belle élégance qu'elle signe son deuxième film, W.E., un drame biographique doublé d'une intrigue contemporaine à caractère psychologique. Or, ces deux récits menés de front sont liés de façon souvent artificielle, tandis que la partie historique s'avère nettement plus convaincante que celle ancrée au présent. Toujours habile à flairer l'air du temps, la réalisatrice en abuse dans une enfilade d'effets racoleurs où la musique est omniprésente, copiant sans vergogne la manière d'un Wong Kar-wai ou d'une Sofia Coppola. La figure de la déterminée Wallis Simpson, sans conteste un objet d'admiration pour Madonna, est incarnée avec aplomb par l'actrice anglaise Andrea Riseborough (MADE IN DAGENHAM), alors que la gracieuse Abbie Cornish (BRIGHT STAR) hérite du rôle plus ingrat de la beauté riche et désespérée.

Texte : André Lavoie