Can. 2011. Drame de Guy Édoin avec Pascale Bussières, Gabriel Maillé, Luc Picard. Un adolescent, qui a accidentellement causé la mort de son père agriculteur, se méfie d'un étranger qui tourne autour de sa mère sous prétexte de lui venir en aide. Récit économe, laconique et bien ficelé. Thèmes porteurs abordés avec une grande subtilité. Réalisation maîtrisée, tour à tour impressionniste et hyperréaliste. Interprètes de talent. (sortie en salle: 14 octobre 2011)
Un adolescent, qui a accidentellement causé la mort de son père agriculteur, se méfie d'un étranger qui tourne autour de sa mère sous prétexte de lui venir en aide. Récit économe, laconique et bien ficelé. Thèmes porteurs abordés avec une grande subtilité. Réalisation maîtrisée, tour à tour impressionniste et hyperréaliste. Interprètes de talent. (sortie en salle: 14 octobre 2011)
Auteur des "Affluents", trilogie de courts métrages acclamée par la critique et déjà campée dans le terroir, Guy Édoin a tourné sur la ferme familiale un premier long impressionnant, à l'évidence nourri de son expérience personnelle. Économe, laconique et bien ficelé, le récit aborde avec une grande subtilité plusieurs thèmes porteurs: la condition précaire des agriculteurs au Québec, l'homosexualité en région, le passage à l'âge adulte, la puissance de l'amour devant l'adversité, etc. Tour à tour impressionniste et hyperréaliste, la mise en scène précise et maîtrisée d'Édoin évoque par moments le cinéma cru, tellurique, percutant, de Bruno Dumont (L'HUMANITÉ) et de Rodrigue Jean (YELLOWKNIFE). Luc Picard se donne à fond dans son rôle de fermier courageux et aimant mais au caractère irascible, et François Papineau joue avec aplomb un survenant énigmatique, qui souffle constamment le chaud et le froid. Quant à l'épatante Pascale Bussières, elle se surpasse en veuve déboussolée, habitée par la rancoeur envers son adolescent perturbé aux failles touchantes, incarné avec conviction par Gabriel Maillé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Pierre Barrette - 24 Images
Une sorte de naturalisme pessimiste traverse [cette] oeuvre, une impression de fatalité liée au destin des agriculteurs, continûment en butte aux éléments, aux drames, à la mort, mais aussi à la vie, et à la sexualité (...) qui prend dans le film une grande place sans jamais être magnifiée.
Luc Laporte-Rainville - Ciné-Bulles
Cette belle maîtrise de la forme compense les imperfections du scénario. On pense entre autres au patronyme Santerre (...). Mais surtout, au personnage rebelle de Pierre (...), un protagoniste à la psychologie très sommaire (...). Et c'est sans compter un lourd dénouement.
Normand Provencher - Le Soleil
C'est sans complaisance, avec le souci permanent de montrer des êtres de chair et de sang dans toute leur complexité, qu'Édoin signe un premier film solide, à la mise en scène maîtrisée, appuyé par des acteurs d'une grande générosité. (...). Un film dur et troublant, qui ose sortir du rang et s'aventurer dans des zones inexplorées.
François Lévesque - Le Devoir
En mère Courage (...), Pascale Bussières fascine. (...) Dans le rôle de Pierre (...), François Papineau canalise son charisme naturel qu'il décline en une variation rugueuse (...). Luc Picard (...) se révèle sans surprise émouvant et entier. (...) Au creux de son seul regard, Gabriel Maillé porte tous les sens cachés de MARÉCAGES, dont il est la révélation.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Guy Édoin a tourné son film (...) sur la ferme de ses parents (...). Son portrait des hauts et principalement des bas de la vie d’agriculteur est saisissant, tout comme le regard qu’il pose, sans complaisance, sur le Québec rural. À Pascale Bussières, Édoin offre un rôle qui lui permet d’exploiter toute l’étendue de son talent.
Marc-André Lussier - La Presse
Si le récit comporte des flottements (...), MARÉCAGES distille néanmoins une forte puissance évocatrice. Les images, belles (...), se posent en contrepoint des rapports âpres qu’entretiennent les personnages entre eux. (...) MARÉCAGES est un film sombre, parfois très dur, duquel émane (...) une vibrante authenticité.
Véronique Harvey - 24 Heures
Quatre acteurs bien rodés, une histoire profonde et touchante, un scénario où les silences valent leur pesant d'or et un souci de l'image exemplaire. Un film que je ne qualifierais pas de noir, mais bien de clair-obscur!
Kevin Laforest - Hour Community
(...) Guy Édoin brings to his debut feature an impressive visual mastery. (...) The setup of this family tragedy (...) does work, and Pascale Bussières, Luc Picard and Gabriel Maillé deliver affecting enough performances, but the developments of the narrative can be rather fickle.
Christopher Sykes - Mirror
(...) Guy Édoin’s magnificent debut film MARÉCAGES is far from romantic. It is, however, a stunning piece of filmmaking. (...) Édoin’s melange of melodrama and realism is impeccably crafted, and he’s instantly positioned himself among the upper echelon of Canadian auteur filmmakers.
Manon Dumais - Voir
Fort d’une trame sonore où les sons ambiants nous tiennent à fleur de peau et où les silences donnent le vertige, MARÉCAGES ravit par la justesse et la concision de ses dialogues où se traduisent tout l’amour que se vouent Marie et son fils Simon (...) de même que la rancoeur qui les habite.