É.-U. 2011. Film d'animation de Steven Spielberg . Après avoir acheté une maquette d'un navire du XVIIe siècle, un reporter intrépide est entraîné dans une étonnante chasse au trésor. Adaptation luxueuse et très libre de deux bandes dessinées de Hergé. Scénario astucieux. Brio technique. Surenchère épuisante de péripéties invraisemblables dans le dernier tiers. (sortie en salle: 9 décembre 2011)
Après avoir acheté une maquette d'un navire du XVIIe siècle, un reporter intrépide est entraîné dans une étonnante chasse au trésor. Adaptation luxueuse et très libre de deux bandes dessinées de Hergé. Scénario astucieux. Brio technique. Surenchère épuisante de péripéties invraisemblables dans le dernier tiers. (sortie en salle: 9 décembre 2011)
Cette adaptation luxueuse des exploits du célèbre héros de Hergé par le réalisateur des INDIANA JONES impressionne à plus d'un titre. D'abord par sa virtuosité technique, le procédé du "capture motion" n'ayant jamais été utilisé de manière aussi efficace et fluide. Ensuite en raison de son scénario astucieux sur le thème de la vengeance, synthèse très libre des albums "Le Secret de la Licorne" et "Le Crabe aux pinces d'or", agrémentée de clins d'oeil rigolos aux autres aventures de Tintin. Enfin en raison de son illustration fidèle, à la fois dynamique et vieillotte, des décors et des personnages de l'univers particulier du globe trotter à l'éternelle figure adolescente. Dommage que dans le dernier tiers, la surenchère de péripéties échevelées et invraisemblables, plus près du "cartoon" que de la BD, fasse en sorte que le film tourne à vide, révélant du coup la minceur de son intrigue. Reste que cette première collaboration entre les géants du cinéma Steven Spielberg et Peter Jackson (THE LORD OF THE RINGS), ici producteur, laisse présager de nombreuses suites.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Christian Depoorter, Bruxelles
Ce Tintin à Hollywood rappelle un certain Schindler à Disneyland!
J'attribue à ce film la Cote
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Monsieur Rioux se serait-il levé du mauvais pied pour mettre la cote scandaleuse de 4? À la lecture de sa critique, on comprend mal de ne pas voir apparaître un 3. La cote que mériterais ce film, ne serait-ce que pour sa prodigieuse réussite technique. Le dernier film de Spielberg prouve une fois de plus qu'il est le maître incontesté du divertissement. Après des années d'attente (pour des raisons diverses, tel que les droits d'auteur), il nous propose enfin sa vision des aventures du jeune reporter. Et laissez-moi vous dire que le spectacle est la hauteur des attentes. Et je dirais même plus, le film est extraordinaire! Techniquement, le film est irréprochable. Tout est parfait! Nous avons vraiment l'impression que les caméras n'existent plus tant les mouvement sont d'une virtuosité hallucinante. Il y a d'ailleurs une séquence de poursuite tout à fait incroyable qui passera très certainement à l'histoire! J'ai retrouvé mes yeux et mon coeur d'enfant devant mes héros Tintin et le Capitaine Haddock. Milou m'a fait craquer et je dois avouer que j'ai eu les larmes aux yeux devant tant de plaisir. Un vrai gamin je vous dis! Il y a tant de détail, de clin d'oeil et d'humour dans ce film qu'un deuxième visionnement semble impératif! Un deux heures de pur enchantement qui prouve une fois de plus que Spielberg reste et demeure le Roi du grand écran.
J'attribue à ce film la Cote
Aurélien Ferenczi - Télérama
Si Spielberg utilise le relief de façon discrète et efficace, le numérique 3D lui offre une précision de l'image, une netteté des décors qui rejoindraient presque, enfin, la «ligne claire» de la bande dessinée belge. On croirait que les accessoires (de fait virtuels) sont en dur. Cette réalité composite (...) produit un effet gagnant.
Olivier Delcroix - Le Figaro
Certains scrogneugneux (...) en seront sûrement rebutés. Pourtant, l'énergie est là. La vie circule sous les maquillages numériques. (...) Spielberg et Jackson ont réussi le tour de force de ne pas trahir l'esprit Tintin. Empreint d'action, d'humour et de suspense, le film est aussi virevoltant que virtuose.
Thomas Sotinel - Le Monde
Le héros bidimensionnel d'Hergé se voit conférer le don du relief. (...) Spielberg a toujours été d'avis que plus, c'est mieux. Son Tintin est plus rapide, (...) plus malin, plus fort que celui d'Hergé et cette inflation est censée le faire passer du statut de héros de bande dessinée à celui de personnage de cinéma. C'est raté.
Florence Colombani - Le Point
Généré grâce à la "capture de mouvement", (...) [Tintin] n'a ni l'épaisseur d'un être de chair et de sang ni la beauté d'un dessin aux lignes claires. C'est un hybride bizarre, une créature de synthèse. Tel est le problème essentiel de cette rencontre au sommet de Hergé et de Spielberg: l'image.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Dans un premier temps, le réalisateur signe un film noir (...), peaufine les jeux d’ombres et de lumières, ainsi que les mouvements de caméra, dynamiques et vertigineux. Puis les scènes d’action s’enchaînent tambour battant; les acteurs (...) apportent de la chair, de l’humanité (...) à leurs avatars en images de synthèse.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Le début épate, le visuel est fidèle au style de la BD et il y a un petit côté à la Hitchcock qui tient dans la première partie. Malheureusement, plus le récit avance par la suite, plus le charme s'évapore et le film devient un long-métrage un peu comme tant d'autres. Par contre, ce TINTIN demeure un divertissement familial amusant.
J'attribue à ce film la Cote