Hongr. 2011. Drame de Béla Tarr avec Janos Derzsi, Erika Bok, Mihaly Kormos. Le destin d'un vieux cocher et de sa fille se détraque après que l'écrivain Friedrich Nietzsche se fut porté à la défense de leur vieux cheval. Oeuvre solennelle impénétrable mais d'une grande beauté. Récit patient et minimaliste inspiré de Nietzsche. Caméra attentive. Compositions saisissantes. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 8 juin 2012)
Le destin d'un vieux cocher et de sa fille se détraque après que l'écrivain Friedrich Nietzsche se fut porté à la défense de leur vieux cheval. Oeuvre solennelle impénétrable mais d'une grande beauté. Récit patient et minimaliste inspiré de Nietzsche. Caméra attentive. Compositions saisissantes. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 8 juin 2012)
Partant d'une anecdote historique voilée de mystère, le Hongrois Béla Tarr (L'HOMME DE LONDRES) a composé une oeuvre solennelle et cryptique, d'une grande beauté, portée par le vent, le silence et la cueillette patiente, par sa caméra attentive, des rituels du quotidien. La composition picturale, la force de la musique qui intervient telle une fatalité, le climat de désespoir grandissant qui fait remonter à la mémoire le cinéma de Robert Bresson et la nouvelle "Les Oiseaux" de Daphné Du Maurier, font de CHEVAL DE TURIN un film d'exception. D'autant plus que dans la foulée de sa première mondiale à Berlin, le cinéaste a annoncé qu'il renonçait au cinéma, nous forçant ainsi à voir dans son film le testament d'un créateur misanthrope arrivé au bout de sa démarche. Que cela soit vrai ou non, cette lente méditation nietzschéenne sur la place modeste de l'homme dans l'étau formé de la terre et du ciel inspire et émeut. L'ensemble est fortifié par le jeu naturel des deux principaux interprètes.
Texte : Martin Bilodeau
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
Peu à peu, on comprend que c'est la fin du monde et que Béla Tarr n'espère plus rien, sinon nous hypnotiser avec son obsédante mélancolie. Magistral.
Thomas Fouet - Les Fiches du Cinéma
(...) [Béla Tarr] nous lègue une oeuvre d'une rare cohérence - dont chaque photogramme semble frappé de son sceau -, ponctuée d'un geste d'une élégance folle.
Éric Libiot - L'Express
Noir et blanc (magnifique), longs plans-séquences (admirables), péripéties réduites au minimum (...) pour une oeuvre contemplative et peu aimable, mais qui fascine à force de rudesse et de partis pris assumés.
Peter Debruge - Variety
Bela Tarr takes his followers back to (...) the dull monotony of rural peasant life, repeated in a series of slow, uneventful and characteristically color-bereft long takes before the big fade to black in THE TURIN HORSE.
Jacques Morice - Télérama
Peu de paroles, des gestes du quotidien. Répétés inlassablement durant six jours. (...) Cela pourrait être ennuyeux s'il n'y avait à chaque fois un détail différent. Chaque jour, des signes avant-coureurs d'un événement indéchiffrable.
Didier Péron - Libération
Avec son jusqu’au-boutisme esthétique (ampleur virtuose des plans filmés à la steadycam) (...), le film contient sa propre parodie. (...) Mais [il] dialogue aussi (...) avec le prophétisme apocalyptique du Cormac McCarthy de la Route.
Isabelle Régnier - Le Monde
La folie terrifiante du CHEVAL DE TURIN tient au fait que l'auteur y pousse sa logique jusqu'à un point de non-retour, radicalisant une démarche artistique qui passait pour le parangon de la radicalité cinématographique.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.