G.-B. 2011. Drame psychologique de Steve McQueen avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale. Alors que sa dépendance au sexe menace d'être révélée au grand jour, un cadre de Manhattan séduisant et solitaire subit l'irruption dans sa vie de sa soeur cadette. Oeuvre riche et puissante. Scénario d'une précision chirurgicale. Réalisation clinique très maîtrisée. Interprétation brillante des deux vedettes. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Alors que sa dépendance au sexe menace d'être révélée au grand jour, un cadre de Manhattan séduisant et solitaire subit l'irruption dans sa vie de sa soeur cadette. Oeuvre riche et puissante. Scénario d'une précision chirurgicale. Réalisation clinique très maîtrisée. Interprétation brillante des deux vedettes. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Cette oeuvre de haute voltige signée par l'artiste multidisciplinaire anglais Steve McQueen (HUNGER) dissèque avec une vigueur mêlée de tendresse la solitude d'un dépendant sexuel, campé par le brillant Michael Fassbender. D'une précision presque chirurgicale, le scénario met en lumière la détresse psychologique et l'humanité de ce naufragé des villes, à qui la soeur, campée par la très touchante Carey Mulligan, tend un miroir, non sans produire dans son quotidien aseptisé l'effet d'un détonateur. La mise en scène épouse le même parti pris clinique, en privilégiant des plans d'ensemble statiques et pénétrants, dont les longueurs variables (une scène de restaurant dure environ dix minutes) servent à communiquer un sentiment d'enfermement rappelant celui d'un vivarium. Évitant les explications faciles et la psychologie de boudoir, McQueen exige du spectateur un réflexe d'abandon en même temps qu'un effort d'analyse, son film minimaliste au plan du dialogue, généreux au plan des idées, se prêtant à un très large éventail de sentiments et d'interprétations.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Approche juste et nuancée du problème de la dépendance sexuelle. Traitement direct et cru. Mise en scène sobre. Jeu intense de M. Fassbender.
J'attribue à ce film la Cote
Louis Guichard - Télérama
Steve McQueen est plasticien de formation. Au-delà de son scénario, LA HONTE brille comme une sorte d'installation sur un thème ultra contemporain, et à laquelle Fassbender se donne entièrement, altier et ravagé, impudique et ténébreux. En un mot, sensationnel.
Philippe Azoury - Libération
(...) LA HONTE se confond tout entier avec son personnage. Comme lui, la mise en scène de Steve McQueen est tentée d’aller loin et, comme lui, se rétracte. Le cul y est filmé avec intelligence, c’est-à-dire avec la conscience que ce n’est pas le chaud qu’il faut battre ici, mais le froid.
Jean Roy - L'Humanité
Certains films stupéfient dès le premier abord. Ainsi ce HONTE, dont on est convaincu dès les premières minutes que nous sommes face à (...) un chef-d’œuvre. (...) Tout, ici, est admirable, à commencer par le travail de ceux qui sont derrière la caméra, mais aussi devant.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) Steve McQueen réaffirme, par ce deuxième long métrage, sa maîtrise d'un art encore nouveau pour lui. LA HONTE, (...) "l'histoire d'addiction sexuelle", (...) est (...) une tragédie et une représentation stupéfiante de beauté de la vie misérable d'un privilégié, perdu dans la capitale du monde moderne, New York.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Étude psychologique pronfonde d'un personnage solitaire et malheureux. Réalisation exceptionnelle. Musique excellente bien utilisé mais presque identique à une musique de THE THIN RED LINE. Performance remarquable de Michael Fassbender.
J'attribue à ce film la Cote