Can. 2011. Drame de moeurs de Daniel Roby avec Patrick Huard, Justin Chatwin, Paul Doucet. De 1976 à 1980, alors que Montréal vibre au rythme du disco, sept hommes et femmes issus de divers milieux tentent de profiter au maximum de cette mode éphémère. Tableau de moeurs dur et désenchanté. Récit choral non exempt de clichés et plutôt anecdotique. Réalisation vive et colorée. Distribution solide, dominée par P. Doucet. (sortie en salle: 28 janvier 2011)
De 1976 à 1980, alors que Montréal vibre au rythme du disco, sept hommes et femmes issus de divers milieux tentent de profiter au maximum de cette mode éphémère. Tableau de moeurs dur et désenchanté. Récit choral non exempt de clichés et plutôt anecdotique. Réalisation vive et colorée. Distribution solide, dominée par P. Doucet. (sortie en salle: 28 janvier 2011)
Inspiré des destins tragiques d'Alain Montpetit et Douglas "Coco" Leopold, ainsi que des grandes heures du défunt club Limelight, cet ambitieux film choral brosse un tableau de moeurs dur et désenchanté, sur fond de reconstitution d'époque crédible et vibrante. Ponctué de répliques percutantes, le scénario de Steve Galluccio (MAMBO ITALIANO) ne dépasse toutefois pas l'anecdote et reconduit quelques clichés, surtout en ce qui a trait à la représentation du milieu homosexuel à la fin des années 1970. De plus, les données socio-politiques sont plus ou moins bien intégrées au récit, hormis celles illustrant le caractère résolument bilingue de Montréal à cette époque charnière pour le mouvement souverainiste. Daniel Roby (LA PEAU BLANCHE) livre une mise en scène dynamique, aux mouvements de caméra complexes et précis, tandis que le montage jongle habilement avec les histoires entrecroisées des sept protagonistes. Ceux-ci sont incarnés par de solides interprètes, desquels se démarque Paul Doucet, tour à tour savoureux et touchant dans le rôle de l'excentrique «jet-setter» anglophone, pour qui le réveil sera le plus cruellement brutal.
Texte : Louis-Paul Rioux
Michelle Coudé-Lord - Le Journal de Montréal
Un casting convaincant, un décor qui respecte parfaitement l’époque, une musique qui est un personnage en soi, FUNKYTOWN est définitivement un party réussi. (...) Patrick Huard dans le rôle de Bastien (...) nous montre l’acteur de métier et de talent qu’il est. (...) À ses côtés, il y a Paul Doucet (...). Il n’est pas bon, il est excellent. Tantôt exubérant, tantôt touchant, mais surtout réel.
Valérie Lesage - Le Soleil
Le scénario (...) navigue habilement entre drame et drôlerie, les instants comiques permettant au film de respirer et de donner du relief aux instants plus tragiques. Ici et là, quelques scènes apparaissent un peu moins crédibles (...). La reconstitution d'époque (...) est plutôt réussie. Il manque un peu de figurants dans le Starlight, mais c'est le genre de détail qu'on finit par oublier.
Marsha Lederman - The Globe and Mail
The script is often contrived and predictable, and some scenes are so poorly executed (...) that they are more likely to elicit guffaws and eye-rolls than the emotional response the story deserves. But some performances are terrific, especially Huard as the drug-taking, downward-spiralling Bastien, and Doucet as the brash but deep-feeling gossip columnist.
André Duchesne - La Presse
Beaucoup de matière dans cette histoire qui se déroule plus en anglais qu’en français. D’y avoir en plus greffé un volet politique nous paraît superflu. (...) FUNKYTOWN n’est pas un film parfait. Mais appuyé par une trame sonore solide et une reconstitution historique remarquable, il nous fait voir la face cachée et glauque de la boule miroir.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
FUNKYTOWN présente (...) une brochette de premier choix composée de grosses pointures québécoises (...) et une trame sonore très intéressante, mais il accumule toutefois les stéréotypes. Héroïsme, gangstérisme et sexisme font place à des scènes parfois cucul, parfois (...) tirées par les cheveux, mais malgré cette succession de clichés, au final, FUNKYTOWN se veut un bon divertissement.
Richard Burnett - Hour
It's a party scene that's recreated in the new feature film FUNKYTOWN, which opens this weekend. While Patrick Huard heads a terrific cast in this $8-million production - which revolves around a downtown nightclub called (ahem) The Starlight (also filmed in the old Lime Light) - Montreal's then-disco scene is the real star of the film.
Philippe Rezzonico - Rue Frontenac
Si FUNKYTOWN s’éparpille quelque peu et perd de son rythme en chemin, il a le mérite de dépeindre une foule de personnages secondaires avec un minimum de chair. (...) Sans être irréprochable, FUNKYTOWN va rallier les amateurs d’antan du disco qui revivront leur jeunesse à l’écran, mais les cinéphiles ne seront pas en reste, puisqu’en dépit de l’aspect superficiel de ce mouvement musical, on n’a pas oublié de raconter une histoire.
Manon Dumais - Voir
Pari réussi pour le réalisateur Daniel Roby (...) d'avoir livré, sans trop verser dans le cliché et l'excès, une synthèse crédible et captivante de l'effervescente ère disco québécoise. (...) le récit habilement ficelé (...) évoque en parallèle les débats linguistiques, la culture gay et l'émergence du mouvement punk. Si la conclusion présente quelques aspects moralisateurs, elle traduit bien qu'après le party, le lendemain de veille fut brutal et sombre.