Can. 2010. Comédie de Marc-André Lavoie avec Rémy Girard, Hugo St-Onge-Paquin, Suzanne Clément. Afin de compléter son inscription à un réseau de rencontres sur Internet, un biographe quinquagénaire raconte à la caméra son existence rocambolesque. Récits entremêlés à la chronologie fracturée, sur les thèmes de l'imposture et des faux-semblants. Scénario fabriqué. Quelques échanges amusants. Réalisation correcte mais un peu terne. Personnages schématiques incarnés avec aplomb. (sortie en salle: 27 août 2010)
Afin de compléter son inscription à un réseau de rencontres sur Internet, un biographe quinquagénaire raconte à la caméra son existence rocambolesque. Récits entremêlés à la chronologie fracturée, sur les thèmes de l'imposture et des faux-semblants. Scénario fabriqué. Quelques échanges amusants. Réalisation correcte mais un peu terne. Personnages schématiques incarnés avec aplomb. (sortie en salle: 27 août 2010)
Dans la veine du sympathique BLUFF, qu'il avait coréalisé avec Simon-Olivier Fecteau, Marc-André Lavoie signe un deuxième long métrage reprenant la formule des récits entremêlés à la chronologie fracturée, gravitant autour des thèmes de l'imposture, de la malhonnêteté et des faux-semblants. Mais cette fois, la sauce ne prend pas. La réalisation, bien que correcte dans l'ensemble, manque de punch et de fantaisie. Le scénario, trop fabriqué, laisse voir ses coutures, tandis que les histoires qui se succèdent et s'entrechoquent s'avèrent rarement drôles ou touchantes, en plus d'avoir des airs de déjà vu. Dès lors, que le protagoniste-narrateur fabule sa vie ou non à partir des biographies de ses différents clients importe peu, tant les péripéties qu'il raconte ne suscitent qu'un intérêt mitigé. Des interprètes de talent incarnent avec aplomb des personnages schématiques. Emmanuel Bilodeau se démarque particulièrement au cours d'échanges rigolos, à la limite de l'absurde, avec un Nicolas Canuel solide dans le rôle du voleur paumé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Normand Provencher - Le Soleil
Dans ce chassé-croisé de personnages, tous ne sont pas d'égale valeur. Le segment de l'escorte retrouvant un petit ami d'adolescence est (...) le moins réussi. (...) En revanche, le trio Bilodeau-Duranceau-Canuel s'avère le plus crédible de cette mosaïque (...). Si Marc-André Lavoie est capable de mener un projet aussi loin avec si peu, on a hâte de voir comment il se débrouillera avec un budget digne de ce nom. Vivement qu'on lui donne sa chance.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) les frontières entre fiction et réalité sont trop floues et la ligne narrative s'égare dans son propre labyrinthe. (Lavoie) a repris la structure en sketches noués par un fil de son long métrage précédent qui a été porté à deux, mais avec moins de force et de fraîcheur. Aucun des acteurs, mise à part Suzanne Clément, moins caricaturale que les autres, n'est à son meilleur, et la caméra fait ce qu'elle peut avec les moyens du bord.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
On plonge facilement dans cette comédie fort légère qui nous présente les multiples facettes d'un homme racontant sa vie... ou ce qu'il croit avoir été ses moments marquants. Si la fin semble avoir été un peu bâclée, on ressort de la projection de Y'EN AURA PAS DE FACILE content d'avoir eu droit à ce petit film tout mignon (...). Malheureusement, quelques jours plus tard, il n'en reste rien, cette comédie n'apportant rien de nouveau au genre.
Sylvie St-Jacques - La Presse
Y'EN AURA PAS DE FACILE (...) repose sur des dialogues minces et un duel réalité/fiction qui tourne à vide. Le film de (...) Lavoie n'a pas les moyens de ses ambitions, prend toutes sortes de directions sans s'encombrer de cohérence et nous laisse avec le sentiment d'avoir rencontré des personnages sans saveur et définis grossièrement. (...) Reste au réalisateur le mérite d'avoir eu l’audace de plonger dans une aventure aussi casse-gueule avec aussi peu de moyens.
Manon Dumais - Voir
Si l'idée de départ est séduisante et la distribution plutôt alléchante, les cinq récits que propose (...) Lavoie se révèlent peu captivants malgré le charmant grain de folie qui y règne. (...) Un montage plus resserré aurait sans doute mieux servi l'ensemble, dont les longueurs soulignent cruellement les répliques peu inspirées que s'échangent (...) les acteurs. Enfin, la mise en scène demeure si statique (...) que le tout s'apparente à un sitcom sans ambition.