All. 2010. Documentaire de Wim Wenders . Portrait artistique de la chorégraphe allemande Pina Bausch, disparue en 2009, à partir de quatre de ses oeuvres-phares. Hommage somptueux et prenant au travail innovateur d'une artiste de génie. Exploitation ingénieuse de la technologie 3D. Caméra expressive. Montage souple et intelligent. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Portrait artistique de la chorégraphe allemande Pina Bausch, disparue en 2009, à partir de quatre de ses oeuvres-phares. Hommage somptueux et prenant au travail innovateur d'une artiste de génie. Exploitation ingénieuse de la technologie 3D. Caméra expressive. Montage souple et intelligent. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Au moyen d'une caméra expressive et d'un montage souple, intelligent, Wim Wenders rend un somptueux et prenant hommage au travail innovateur d'une artiste de génie, laquelle a approuvé le principe du projet peu avant de rendre l'âme. Sont au rendez-vous tous les éléments qui ont forgé le style unique de la pionnière de la danse-théâtre: les femmes vêtues de longues robes de soirée face aux hommes en complet-veston, l'omniprésence des chaises, la répétition d'une séquence de mouvements de façon graduellement accélérée, l'humour décalé, le mélange des genres musicaux, l'utilisation des éléments telluriques, etc. Par ailleurs, Wenders exploite de façon fort ingénieuse la technologie 3D, lors des captations des quatre pièces maîtresses, mais plus encore au cours des séquences dansées tournées en extérieurs dans les environs de Wuppertal, ville où fut fondé le désormais mythique "Tanztheater" de Pina Bausch. Filmés en plans fixes mais en voix off, les différents interprètes témoignent brièvement de leur expérience éminemment formatrice auprès de la grande chorégraphe.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marie-Christine Vernay - Libération
Film de danse plus que de chorégraphie, PINA aurait sans doute été différent avec la présence de la chorégraphe. Il s’inscrit dans son absence. (...) Pour une rare fois, voici un film qui parle de danse, sans pointe et sans ballerine, qui rend compte de l’œuvre d’un auteur.
Brigitte Hernandez - Le Point
(...) chaque membre de la compagnie répond aux questions posées par Wenders selon la méthode de travail de Pina Bausch... mais sans paroles, en dansant. Et c'est prodigieux. Il n'est (...) pas nécessaire d'avoir vu une pièce de Pina Bausch pour être touché par cette grâce.
Jean-Luc Douin - Le Monde
PINA n'est pas un spectacle de Pina Bausch, c'est un film, à la loupe, un hommage à celle dont Wenders se sent "si loin, si proche". À celle qui n'avait pas son pareil pour magnifier les "faux mouvements". Celle avec laquelle il partageait l'obsession du temps.
Marie Sauvion - Le Parisien
Plutôt que d'évoquer sans fin leur travail avec elle, les danseurs de sa troupe le montrent, donnant à voir des extraits de quatre ballets. (...) la grande réussite de PINA tient à la 3D: on a l'impression de danser sur scène à leurs côtés, d'être (...) au cœur du spectacle vivant.
Marie-Valentine Chaudon - La Croix
Le film constitue (...) une trace inestimable du travail de la chorégraphe allemande. Le réalisateur parvient avec force à en restituer la richesse. La 3D supprime la barrière érigée entre le public et la danse par la surface plane de l'écran, libérant une foule d'émotions.