Thaï. 2010. Drame de Apichatpong Weerasethakul avec Thanapat Saisaymar, Jenjira Pongpas, Natthakarn Aphaiwonk. Après avoir reçu la visite du fantôme de sa femme, un apiculteur mourant revoit en songe l'une de ses vies antérieures. Scénario morcelé, alternant entre réel et fantasmagorie. Trucages à l'ancienne. Éléments insolites et déroutants, tant dans le montage que dans la mise en scène. Interprétation à géométrie variable. (sortie en salle: 26 novembre 2010)
Après avoir reçu la visite du fantôme de sa femme, un apiculteur mourant revoit en songe l'une de ses vies antérieures. Scénario morcelé, alternant entre réel et fantasmagorie. Trucages à l'ancienne. Éléments insolites et déroutants, tant dans le montage que dans la mise en scène. Interprétation à géométrie variable. (sortie en salle: 26 novembre 2010)
Palme d'or à Cannes en 2010, ONCLE BOONMEE nous entraîne dans une expérience cinématographique peu commune, voire déroutante, proposant une vision éclatée de la métempsychose. Cette fois, pas de récit en deux temps, comme dans TROPICAL MALADY ou SYNDROMES AND A CENTURY, mais une structure morcelée qui, tant par le montage que par la mise en scène, juxtapose des situations de vie réelle à la limite du banal à des éléments et segments fantasmagoriques. À cet égard, la séquence centrale de la princesse, intemporelle, est d'une beauté et d'une sensualité à couper le souffle. Privilégiant comme toujours les longs plans fixes, Apichatpong Weerasethakul se permet néanmoins des mouvements de caméra dans les scènes de jungle et opte pour des effets spéciaux à l'ancienne. L'amalgame des textures et le style disparate de chaque partie du film somment les acteurs de livrer une interprétation à géométrie variable.
Texte : Jean Beaulieu