Fr. 2010. Drame historique de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry, Lambert Wilson, Gaspard Ulliel. Dans la France de 1562 déchirée par la guerre opposant catholiques et huguenots, une jeune princesse attise les rivalités entre son mari et deux prétendants. Adaptation soignée du roman de Mme de Lafayette. Ambitieux mélange de conte moral, de fresque épique et de chronique sentimentale. Dialogues vifs. Musique enlevante. Photographie superbe. Interprétation inégale. (sortie en salle: 29 avril 2011)
Dans la France de 1562 déchirée par la guerre opposant catholiques et huguenots, une jeune princesse attise les rivalités entre son mari et deux prétendants. Adaptation soignée du roman de Mme de Lafayette. Ambitieux mélange de conte moral, de fresque épique et de chronique sentimentale. Dialogues vifs. Musique enlevante. Photographie superbe. Interprétation inégale. (sortie en salle: 29 avril 2011)
Bertrand Tavernier n'est pas un nouveau venu dans l'univers du film historique, comme en témoignent notamment LA PASSION BÉATRICE, QUE LA FÊTE COMMENCE et LE JUGE ET L'ASSASSIN. Il mène ici la bataille sur trois fronts: celui du conte moral, inspiré par le roman de Mme de Lafayette datant de 1662; celui de la fresque épique politique et guerrière; enfin celui de la chronique sentimentale et lyrique. Grand spectacle populaire autant que fine observation des ravages passionnels, LA PRINCESSE DE MONTPENSIER, victime de sa trop grande ambition, souffre de redites et de longueurs. Magnifiquement mis en lumière par le complice de longue date du cinéaste Bruno de Keyzer, profitant de dialogues vifs et d'une partition enlevante de Philippe Sarde, le film ne remplit pas toutes ses promesses, en raison principalement d'une interprétation inégale. Face à une Mélanie Thierry fougueuse et naturelle et un Lambert Wilson comme à son habitude d'une grande élégance, Grégoire Leprince-Ringuet fait pâle figure tandis que Gaspard Ulliel manque parfois d'aplomb.
Texte : Helen Faradji
Arnaud Schwartz - La Croix
Si le début (...) peut sembler manquer de souffle, si la reconstitution des batailles (...) donne l'impression d'avoir été trop répétée (...), le film s'intensifie à mesure que ses personnages s'abandonnent à leurs affres. Comme par un effet d'entraînement, plus l'intrigue se noue, plus la mise en scène gagne en agilité, le jeu en profondeur, les dialogues en éclat.
Manon Dumais - Voir
Devant ce film en costumes consensuel mais fort soigné de Bertrand Tavernier, on peine à croire qu'une jeune fille de bonne famille fut l'objet de tant de passions (...). En amoureux discret, Lambert Wilson joue avec grâce et apporte la noblesse nécessaire à cette réalisation qui dépoussière avec finesse l'oeuvre de Madame de La Fayette.
Norbert Creutz - Le Temps
Les dialogues sont ciselés, les acteurs tous épatants et la musique de Philippe Sarde d'une fougue contagieuse. Quant aux scènes d'action, mêmes rares, elles s'avèrent plus prenantes que dans bien des films dits "d'action". En gommant le moralisme de Mme de La Fayette et en ré-historicisant son récit (...), Tavernier et (...) Cosmos ont fait les bons choix.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
Avec LA PRINCESSE DE MONTPENSIER, Bertrand Tavernier nous sert un plaisir royal. Le cinéaste retrouve la fougue de QUE LA FÊTE COMMENCE et la violence de CAPITAINE CONAN pour un récit haut en couleur où les dialogues sont aussi aiguisés que des dagues. (...) Femme blessée, Mélanie Thierrry est une poignante et altière princesse.
Thomas Sotinel - Télérama
À ce récit de l'âge classique, qui dépeint les tourments d'une jeune femme bien née, objet de la passion des plus grands princes français (...), (Tavernier) (...) a ajouté ses fantasmes de réalisateur, ses élans de cinéphile. L'assemblage est baroque, souvent instable, mais porté par ce qui fit justement le malheur de la princesse: le désir.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Certains reprocheront à Tavernier son académisme, c'est ne pas voir la flamme dont brûle ce film. Rien d'engoncé, rien de guindé. Si vous aimez (...) QUE LA FÊTE COMMENCE, vous aimerez cette PRINCESSE. Tavernier réussit là où Christophe Honoré avait échoué avec LA BELLE PERSONNE, qui modernisait LA PRINCESSE DE CLÈVES.
Marie Sauvion - Le Parisien
Solaire, Mélanie Thierry incarne une femme que les guerriers fous de désir se disputent telle une proie. La beauté des images, des costumes, le plaisir d'un romanesque dépoussiéré, d'une troupe d'acteurs inspirée, de seconds rôles épatants (...), tout cela concourt à faire de LA PRINCESSE DE MONTPENSIER un film ambitieux et poignant.