Can. 2010. Comédie policière de Patrick Huard avec Claude Legault, Guillaume Lemay-Thivierge, Paul Doucet. À la suite de bavures, deux policiers en crise sont affectés à une mission ingrate de surveillance par leur patron, lui-même en pleine débâcle conjugale. Intrigue un peu bancale. Enjeux psychologiques à peine esquissés. Réalisation percutante et imaginative. Jeu convaincant des trois vedettes. (sortie en salle: 4 août 2010)
À la suite de bavures, deux policiers en crise sont affectés à une mission ingrate de surveillance par leur patron, lui-même en pleine débâcle conjugale. Intrigue un peu bancale. Enjeux psychologiques à peine esquissés. Réalisation percutante et imaginative. Jeu convaincant des trois vedettes. (sortie en salle: 4 août 2010)
Trois ans après LES 3 P'TITS COCHONS, Patrick Huard et les scénaristes Claude Lalonde et Pierre Lamothe ont à nouveau choisi d'explorer la détresse masculine, cette fois sous l'angle de la comédie policière. Hélas, les problèmes psychologiques des trois protagonistes (angoisse, peur de l'attachement, rupture douloureuse), forment une matière sous-exploitée par le scénario. Ainsi, le premier développe une technique pour retrouver ses moyens sans que l'on sache au juste ce qui les lui a fait perdre. Le second s'engage dans une relation après que les motifs de ses craintes n'aient été que très vaguement évoqués. Enfin, le troisième cultive sa peine sans que les implications de ses gestes ne soient approfondies. De même, le noeud de l'intrigue policière n'est mis en place qu'au bout d'un long moment, occasionnant des problèmes de rythme et une impression de déséquilibre dans la disposition des enjeux dramatiques. Cela dit, FILIÈRE 13 profite de la réalisation percutante de Patrick Huard, qui sort de sa manche quelques trouvailles visuelles inspirées. Les trois interprètes masculins, dont la chimie opérait déjà dans le film précédent, sont en outre convaincants.
Texte : François Lévesque
Mathieu Séguin-Tétreault - Séquences
FILIÈRE 13 (...) atteint des sommets inédits d'ennui et réussit non seulement le contre-exploit de ne jamais rien raconter d'intéressant durant deux heures, mais aussi d'arborer une idéologie hétéronormative où la femme ne fait qu'exhiber son décolleté et où l'homosexuel n'est présent que pour le ressort comique. (...) le scénario s'apparente à un opportuniste patchwork de saynètes (...) conçues par et pour Huard et sa gang de chums.
Claude André - Ici Week-End / 24 heures
Truffé de gags qui font parfois rigoler et de moments très sympathiques, dont la présence d'André Sauvé en psychiatre, ce film sans prétention qui oscille constamment entre drame et tragédie parvient hélas trop lentement à imposer son rythme. Notons la superbe trame sonore signée Beast.
Odile Tremblay - Le Devoir
Affligeante comédie estivale, mais est-ce une comédie? Que de punchs ratés et de larmoiements, que de jeux de caméras clichés sur un flot d'images laides! (...) FILIÈRE 13 rate sa cible à un point qui impressionne. (...) Scénario qui s'enlise et multiplie les invraisemblances, malaise évident des interprètes principaux qui ne savent plus sur quel pied danser leur valse pathétique.
Marc-André Lussier - La Presse
Portant à l’écran un scénario de Claude Lalonde et Pierre Lamothe (...), Huard accouche (...) d’un film dans lequel les gags tombent le plus souvent à plat. (...) Malgré les efforts qu’ils déploient pour donner de l’étoffe à leur personnage, Legault, Lemay-Thivierge et Doucet ne peuvent pas vraiment tirer leur épingle du jeu dans les circonstances. Encore moins atteindre des zones plus nuancées.
Dany Bouchard - Le Journal de Montréal
(...) le scénario est mince (...), mais le film est une comédie dont le but premier est de faire rire. À ce chapitre, le pari est réussi. (...) La musique (...) est remarquable et colle parfaitement au rythme des scènes. Quant au trio de comédiens (...), on remarque la qualité de leur jeu, leur grande sensibilité (...), ainsi que la chimie naturelle qui opère entre eux. (...) Mis à part le rythme trop lent de certaines scènes, le film est un divertissement de bonne qualité.
Manon Dumais - Voir
Il est dommage que Patrick Huard (...) n'ait pas eu le temps nécessaire pour remanier le scénario (...). Car c'est bien dans le récit que résident les faiblesses de FILIÈRE 13 - de même que dans certaines répliques de mauvais goût et dans ses personnages féminins peu crédibles. (...) Alliant ce qu'il faut d'humour et de testostérone, Patrick Huard sauve plus souvent qu'à son tour la mise avec quelques passages bien rythmés (et) un montage (...) dynamique.