É.-U. 2009. Comédie de Ethan Coen, Joel Coen avec Michael Stuhlbarg, Sari Lennick, Richard Kind. La vie d'un professeur de physique prend un virage calamiteux lorsque son épouse lui annonce qu'elle le quitte pour un vieil ami de la famille. Superbe tragi-comédie sur l'aliénation et l'humiliation. Oeuvre très personnelle des auteurs. Réalisation subtile, en apesanteur. Jeu sans fausse note de M. Stuhlbarg. (sortie en salle: 16 octobre 2009)
La vie d'un professeur de physique prend un virage calamiteux lorsque son épouse lui annonce qu'elle le quitte pour un vieil ami de la famille. Superbe tragi-comédie sur l'aliénation et l'humiliation. Oeuvre très personnelle des auteurs. Réalisation subtile, en apesanteur. Jeu sans fausse note de M. Stuhlbarg. (sortie en salle: 16 octobre 2009)
Les frères Joel et Ethan Coen (NO COUNTRY FOR OLD MEN) ont remonté à leur propre source (le Midwest de leur enfance, au sein d'une famille juive) pour réaliser avec A SERIOUS MAN leur film le plus personnel à ce jour. De tous les replis de cette formidable tragi-comédie, on reconnaît les germes de l'oeuvre antérieure, ici l'élément déclencheur de FARGO, là la prison psychologique de BARTON FINK. La fable yiddish illustrée en prologue, sans rapport évident avec le reste du film, éclaire rétrospectivement, telle une malédiction ancestrale, le parcours d'un "homme sérieux" aliéné par sa culture et humilié par sa femme. L'ensemble est porté par une réalisation en apesanteur d'une adresse subtile, laissant transpirer la tendresse infinie des auteurs pour leur héros défendu sans fausse note par le méconnu Michael Stuhlbarg. Signalons en terminant la beauté des images de Roger Deakins, qui révèlent une banlieue grand angle très évocatrice, rappelant celle du "Neighbors" de Norman McLaren.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Bon humour noir, bonne réalisation des frères Coens, beaux plans de Roger Deakins, première scène s'étirant, excellentes interprétations, j'hésite entre (3) et (4)
J'attribue à ce film la Cote