É.-U. 2009. Conte de Robert Zemeckis avec Jim Carrey, Gary Oldman, Colin Firth. Durant la nuit de Noël, un vieillard avaricieux et misanthrope reçoit la visite de trois fantômes qui lui font prendre conscience de l'indignité de son comportement. Production magnifique mais non dénuée de lourdeurs, tirée du "Chant de Noël" de Charles Dickens. Hommage à l'humilité invalidé par l'extravagance de la réalisation. Quelques passages très émouvants. Interprétation irréprochable. (sortie en salle: 6 novembre 2009)
Durant la nuit de Noël, un vieillard avaricieux et misanthrope reçoit la visite de trois fantômes qui lui font prendre conscience de l'indignité de son comportement. Production magnifique mais non dénuée de lourdeurs, tirée du "Chant de Noël" de Charles Dickens. Hommage à l'humilité invalidé par l'extravagance de la réalisation. Quelques passages très émouvants. Interprétation irréprochable. (sortie en salle: 6 novembre 2009)
Le savoir-faire du maître incontesté de l'animation par «motion capture» Robert Zemeckis (POLAR EXPRESS) ne dépasse pas ici le sommet atteint avec BEOWULF, son précédent opus. On peine à le lui reprocher tant la plastique de A CHRISTMAS CAROL est élégante, raffinée, admirable à tous égards. Or, en IMAX 3D, technologie pour laquelle il a été conçu, le spectacle est si grandiose que le «Chant de Noël» se retrouve au second rang. Comme si la forme du film, extravagante et onéreuse, invalidait l'hommage à l'humilité et aux valeurs simples préconisé par l'auteur victorien. À l'inverse, une ou deux scènes, parmi les plus sobres, laissent fuser une émotion fulgurante, en phase avec l'intention de Dickens, qui avait à l'origine écrit ce conte dans le but de rembourser une dette. Jim Carrey, méconnaissable en Scrooge (et en plusieurs autres personnages) dirige le jeu, mais le grand Gary Oldman, au regard de basset si expressif, ne s'en laisse pas imposer.
Texte : Martin Bilodeau