Can. 2009. Drame de Louis Bélanger avec Craig Olejnik, Stephen McHattie, Gary Farmer. En 1964, dans les Territoires du Nord-Ouest, un fils de fermier trouve un travail de pointeur dans un chantier de construction de chemin de fer où règne la corruption. Adaptation peu convaincante du roman de Trevor Ferguson. Réflexion appuyée sur la frontière ténue entre le Bien et le Mal. Manque de tension dramatique. Beaux décors sauvages filmés avec application. Interprétation solide. (sortie en salle: 21 août 2009)
En 1964, dans les Territoires du Nord-Ouest, un fils de fermier trouve un travail de pointeur dans un chantier de construction de chemin de fer où règne la corruption. Adaptation peu convaincante du roman de Trevor Ferguson. Réflexion appuyée sur la frontière ténue entre le Bien et le Mal. Manque de tension dramatique. Beaux décors sauvages filmés avec application. Interprétation solide. (sortie en salle: 21 août 2009)
Ce nouveau film de Louis Bélanger (POST MORTEM, GAZ BAR BLUES, LE GÉNIE DU CRIME), son premier tourné en anglais pour le cinéma, constitue une déception. D'une part, le scénario, tiré du roman de Trevor Ferguson, n'est pas toujours crédible et la réflexion sous-jacente sur la frontière ténue entre le Bien et le Mal s'avère appuyée. D'autre part, la mise en scène manque de vigueur et les beaux paysages sauvages de la Côte-Nord (site du tournage) sont filmés avec application, sans grande inspiration visuelle. En outre, l'absence de réelle tension dramatique lors des péripéties vécues par le jeune héros et ses compagnons d'infortune a pour effet d'émousser l'intérêt du spectateur. En revanche, l'interprétation est solide. Dans le rôle du contremaître sans foi ni loi, Stephen McHattie en impose, de même que Roy Dupuis dans un personnage secondaire de vil menteur aux instincts meurtriers. Quant à Craig Olejnik, il fait montre d'aplomb dans son jeu, à défaut de beaucoup de nuances.
Texte : Louis-Paul Rioux
Natalia Wysocka - Ici Week-End / 24 heures
Adapté du roman de Trevor Ferguson (...), L'HEURE DE VÉRITÉ jumelle une superbe distribution (Roy Dupuis, Gaston Lepage, Gary Farmer...), à un scénario prenant et à une photo magnifique de Guy Dufaux. Mentionnons aussi la parfaite musique originale de Claude Fradette et Guy Bélanger. Un film mystérieux et captivant.
Cédric Laval - 24 Images
(...) Bélanger hésite constamment entre un traitement réaliste et un propos qui se voudrait plus symbolique. L'utilisation de la musique refléte (...) ces hésitations: (...) (il) (sur)utilise (...) une musique aux accents folk qui illustre les images davantage qu'elle ne fonde une atmosphère. De même, le personnage du cuisinier (...) agace plus qu'il ne convainc.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) dans ce film casse-gueule, tourné tout en extérieurs, un peu hirsute, porté par une atmosphère pesante (...), Bélanger parvient à engloutir le spectateur dans cet univers de fin du monde, avec une musique western en fond sonore, et l'espoir bien mince dans une humanité réduit au courage d'un homme et la folie d'un autre.
Anabelle Nicoud - La Presse
Film indéniablement canadien, (...) L'HEURE DE VÉRITÉ présente des qualités de mise en scène indéniables. (...) Pourtant, on n'échappe pas, en [le] regardant à une certaine déception. (...) peut-être à cause de l'usage trop fréquent des thèmes musicaux (...). Déception, aussi, avec le rythme du film qui compte (...) certaines longueurs.
Denise Martel - Le Journal de Montréal
La distribution (...) est solide. Chaque acteur apporte une couleur particulière, tant Roy Dupuis, que Gary Farmer (...). Le décor est absolument grandiose, et les images de Guy Dufaux, magnifiques. Sans oublier la musique envoûtante (...). L'HEURE DE VÉRITÉ captive, tant par sa beauté que par le caractère inusité du récit.
Manon Dumais - Voir
(...) le monde de Trevor Ferguson auquel Louis Bélanger, solidement secondé par Guy Dufaux à la photo (...), donne vie ne possède rien de la tendresse avec laquelle Bélanger couvrait ses personnages dans son précédent film. À l'instar du Nord sauvage, celui-ci est rude et sans merci.
Stéphane Defoy - Ciné-Bulles
(...) le scénario étale une série de protagonistes secondaires stéréotypés et sans relief. Le jeu des comédiens reste ainsi limité au caractère unidimensionnel des personnages. (...) Au final, L'HEURE DE VÉRITÉ s'apparente plus à un téléfilm à la gloire de la conquête de l'Ouest canadien qu'à un film.