É.-U. 2009. Comédie dramatique de Glenn Ficarra, John Requa avec Jim Carrey, Ewan McGregor, Leslie Mann. En prison, un fraudeur tombe éperdument amoureux d'un codétenu et lui fait connaître, à leur sortie, un train de vie luxueux financé par ses arnaques. Récit vif et coloré. Éléments picaresques et sentimentaux traités avec irrévérence. Réalisation habile. Interprétation réjouissante des deux vedettes. (sortie en salle: 18 mars 2011)
En prison, un fraudeur tombe éperdument amoureux d'un codétenu et lui fait connaître, à leur sortie, un train de vie luxueux financé par ses arnaques. Récit vif et coloré. Éléments picaresques et sentimentaux traités avec irrévérence. Réalisation habile. Interprétation réjouissante des deux vedettes. (sortie en salle: 18 mars 2011)
Ce premier long métrage réalisé par le tandem de scénaristes responsable de BAD SANTA tire sa source des mémoires de Steven Jay Russell. Sur un mode picaresque irrévérencieux, le protagoniste narre les circonstances de sa rencontre et de sa vie avec son amoureux. Vif et coloré, le récit à la temporalité morcelée souffre de quelques baisses de régimes, mais les coréalisateurs filment le tout avec une telle habileté que les attentes du spectateur sont souvent déjouées, comme dans la séquence de l'arrivée au pénitencier. Lumineuse et à dominante pastel, la direction photo traduit bien l'esprit de ce couple coloré. Dans le rôle de Russell, Jim Carrey se donne tout entier, misant sur la drôlerie qu'on lui connaît pour mieux laisser poindre, au moment opportun, les failles de son personnage. Dans un contre-emploi, Ewan McGregor crée un objet d'affection à la fois candide et blessé. Contre toute attente, la chimie entre ces deux vedettes aux sensibilités opposées opère parfaitement.
Texte : François Lévesque
Sacha Reins - Le Point
Comédie romantique, farce gay, drame psychologique, réflexion sur l'univers carcéral? I LOVE YOU PHILLIP MORRIS touche un peu à tous ces sujets. Une indécision narrative et des incessants allers et retours entre ces genres brouillent le jeu. (...) Jim Carrey bouffe évidemment tout l'écran mais, à côté de lui, Ewan McGregor réussit à exister en contre-pied subtil et effacé.
Isabelle Régnier - Le Monde
I LOVE YOU PHILLIP MORRIS démarre sur les chapeaux de roue. L'affaire se gâte à l'issue de la première demi-heure, mais le film vaut d'être vu pour cette introduction nerveuse et désopilante. (...) Malgré ses bonnes intentions, le film frôle parfois la mièvrerie, parfois le mauvais goût (...). Dommage, l'idée de l'escroc transformiste homosexuel recelait un réel potentiel cinématographique.
Louis Guichard - Télérama
Le film (...) réussit d'emblée l'alchimie entre le burlesque de Jim Carrey et l'homosexualité épique de son personnage. L'acteur caoutchouteux incarne idéalement cet homme sachant se réinventer en toutes circonstances. Il fait légèrement la grande folle, mais, au fond, ni plus ni moins que dans ses rôles d'hétéro déjanté.
Julien Welter - L'Express
Dans I LOVE YOU PHILLIP MORRIS (...), Jim Carrey incarne (...) un arnaqueur patenté. Jusqu'au jour où il découvre, en prison, son grand amour: Philipp Morris (...). Dès lors, il devient aussi roi de l'évasion. Si l'acteur décape l'Amérique puritaine par le biais d'une comédie folle, il trouve surtout un personnage de menteur à la hauteur de son talent: drôle, inquiétant et touchant.
Gérard Lefort - Libération
I LOVE YOU est, du début à la fin, un film de, avec, et sur Jim Carrey. Comme une sorte de programme complet où l’acteur en manières plastiques assurerait à la fois le grand film, son making of et les bonus. Autant dire: le quitte ou double. Quiconque est un tantinet allergique à Carrey risquera ici l’urticaire géant. Mais pour qui aime!