Qué. 2009. Drame fantastique de Patrice Sauvé avec Marc Messier, Normand Daneau, Fanny Mallette. Un ex-journaliste et un couple de détectives privés tentent de retrouver un objet ancien permettant de voyager au travers de réalités alternatives. Compétente transposition au grand écran de l'univers d'une série télévisée. Scénario un brin confus, aux développements aléatoires. Climat insolite bien forgé. Mise en scène manquant d'envergure. Jeu solide de l'ensemble de la distribution. (sortie en salle: 27 mars 2009)
Un ex-journaliste et un couple de détectives privés tentent de retrouver un objet ancien permettant de voyager au travers de réalités alternatives. Compétente transposition au grand écran de l'univers d'une série télévisée. Scénario un brin confus, aux développements aléatoires. Climat insolite bien forgé. Mise en scène manquant d'envergure. Jeu solide de l'ensemble de la distribution. (sortie en salle: 27 mars 2009)
Le pari de porter au grand écran l'univers de la série télévisuelle «Grande Ourse» est modestement remporté par ses créateurs Patrice Sauvé et Frédéric Ouellet. Certes, le scénario de ce dernier apparaît chargé et un brin confus. Mais cela ajoute au mystère de l'intrigue, aux pistes et revirements quasi aléatoires, qui rappellent les parcours des anciens jeux de table. Le climat insolite est en outre bien forgé, en grande partie grâce à la musique subtile de Normand Corbeil, la photographie soignée de Ronald Plante, l'usage intelligent de décors naturels et quasi déserts du Vieux Montréal et du Vieux Québec. Au-delà de ces éléments, auxquels s'ajoute l'interprétation solide de la part de tous les membres de la distribution (avec une mention spéciale pour Maude Guérin et Gabrielle Lazure), GRANDE OURSE - LA CLÉ DES POSSIBLES manque de souffle et, sur le plan de la réalisation, d'envergure. Patrice Sauvé, faiseur habile, n'arrive pas à élever le matériau à des hauteurs cinématographiques, et donne à l'ensemble les allures d'une luxueuse télésérie.
Texte : Martin Bilodeau