W.
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L'avis de Mediafilm
Amateur de complots politiques (JFK) et de figures controversées de l'Histoire (NIXON), Oliver Stone prend un virage inattendu, dans W., en rompant avec les mises en scène sophistiquées et voyantes à la ANY GIVEN SUNDAY. Il signe en effet une oeuvre verbomotrice, intimiste, en ton sur ton, qui, faisant mine de s'attaquer au président américain George W. Bush, lui réserve toute sa tendresse pour tirer à boulets rouges sur son illustre père. À tort ou à raison, Stone et son scénariste font en effet porter à ce dernier tous les maux de la société américaine contemporaine, à commencer par celui d'avoir engendré un fils dont l'ambition forcenée, l'alcoolisme, le virage ultrareligieux et les politiques controversées auraient été guidées par ses carences affectives. L'hypothèse est hautement discutable, mais son exploitation s'avère plutôt efficace dans le contexte d'un film quasi théâtral, où tout passe par le jeu des acteurs. Josh Brolin campe un W. émouvant et nuancé, aux côtés d'un James Cromwell parfait, glacial et impérial, en Bush père. Si Thandie Newton, en Condoleeza Rice, est tombée dans le piège de la caricature, Richard Dreyfuss (Dick Cheney), Ellen Burstyn (Barbara Bush) et Jeffrey Wright (Colin Powell) l'ont évité avec grâce.
Synopsis
Washington, automne 2002. Le président américain George W. Bush réunit son amirauté pour discuter des avantages d'une intervention militaire en Irak, sous la foi d'allégations faisant état de la présence d'armes de destruction massive aux mains de Saddam Hussein. La volonté du président d'aller de l'avant avec ce projet serait intimement liée à son besoin de prouver sa force à son père, l'ancien président George Bush, qui avait laissé le dictateur en poste après l'opération Desert Storm, en 1990. W., il est vrai, a passé le plus clair de sa vie à décevoir son paternel par ses résultats scolaires calamiteux, son alcoolisme et son irresponsabilité. Plus de dix ans après son élection à titre de gouverneur du Texas, le président des États-Unis cherche encore grâce aux yeux de son père. (sortie en salle le 17 octobre 2008)
Année
2008Genre
Drame biographiqueDurée
131 min.Origine
États-UnisInformation
Classification
Genre
Drame biographique
Année
2008
Durée
131 min.
Réalisation
Pays
États-Unis
Distribution
Les Films Séville
Interprètes