Can. 2008. Drame d'horreur de Bruce McDonald avec Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilly. Un animateur de radio d'un petit bled et son équipe se retrouvent prisonniers de leur station alors qu'au dehors, un mystérieux virus fait des ravages. Exercice de style tempérant l'horreur par une généreuse dose de satire. Bonne création d'atmosphère. Huis clos efficace, fertile en trouvailles insolites. Solide composition de S. McHattie. (sortie en salle: 13 mars 2009)
Un animateur de radio d'un petit bled et son équipe se retrouvent prisonniers de leur station alors qu'au dehors, un mystérieux virus fait des ravages. Exercice de style tempérant l'horreur par une généreuse dose de satire. Bonne création d'atmosphère. Huis clos efficace, fertile en trouvailles insolites. Solide composition de S. McHattie. (sortie en salle: 13 mars 2009)
Le Canadien Bruce McDonald n'est étranger ni à l'humour noir, ni aux univers sombres, comme en témoignaient respectivement HIGHWAY 61 et THE TRACEY FRAGMENTS. PONTYPOOL conjugue les deux. Exercice de style dans l'horreur virale faisant de judicieux clins d'oeil à Romero (THE CRAZIES) et Carpenter (THE FOG), cette oeuvre modeste mais bien conçue bénéficie au surplus d'une variante inusitée, le virus en question ayant élu domicile... chez les usagers de la langue anglaise. Cette heureuse trouvaille donne lieu à de savoureuses références à la situation linguistico-constitutionnelle du ROC («Rest of Canada»), le français devenant dans le film le refuge des survivants. Véritable huis clos, le film n'est pourtant jamais étouffant, grâce à une caméra mobile et très flexible. Dans le rôle du disc-jockey dont l'outil de travail est devenu une arme létale, Stephen McHattie (MAURICE RICHARD, 300) y va d'une solide composition.
Texte : François Lévesque