Fr. 2008. Comédie dramatique de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Juliette Binoche, Fabrice Luchini. À Paris, les destins entrecroisés d'hommes et de femmes d'origines sociales et ethniques diverses. Lettre d'amour à la Ville Lumière prenant la forme d'un film choral attachant mais un peu démonstratif. Réalisation fluide et parfois inventive. Performances impeccables d'interprètes de renom. (sortie en salle: 3 octobre 2008)
À Paris, les destins entrecroisés d'hommes et de femmes d'origines sociales et ethniques diverses. Lettre d'amour à la Ville Lumière prenant la forme d'un film choral attachant mais un peu démonstratif. Réalisation fluide et parfois inventive. Performances impeccables d'interprètes de renom. (sortie en salle: 3 octobre 2008)
De retour en France après L'AUBERGE ESPAGNOLE et LES POUPÉES RUSSES, Cédric Klapisch signe une lettre d'amour à la Ville Lumière, sous la forme d'un film choral touchant quoiqu'un peu démonstratif. L'auteur de CHACUN CHERCHE SON CHAT (qui était déjà un instantané parisien, à l'échelle d'un quartier toutefois) a en effet tendance à souligner au crayon gras ses messages sociaux ou communautaires, lesquels laissent transparaître son inquiétude face à l'avenir de la capitale française. Si certains personnages sont bien dessinés, à commencer par le danseur malade incarné avec sensibilité par Romain Duris, l'acteur fétiche du cinéaste, d'autres relèvent de la caricature ou sont à peine développés. Il en va de même des situations dramatiques, tantôt très justes (la visite du professeur déprimé chez le psy, par exemple), tantôt à la limite du mauvais goût (l'escapade des mannequins dans l'entrepôt des maraîchers). Moins ambitieuse que dans ses films précédents mais tout aussi fluide, la mise en scène de Klapisch réserve néanmoins une échappée onirique fort amusante, gracieuseté d'une habile animation numérique. Enfin, des interprètes de renom livrent des performances impeccables.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marie-José Sirach - L'Humanité
Klapisch a le goût des acteurs et un sens malin du casting. (...) Cela ne suffit pas à l’envolée du film, malgré les vues plongeantes et les contre-plongées destinées à le faire décoller. Klapisch pécherait-il par gourmandise? Plus il rajoute des pièces à son puzzle, moins son scénario est efficace, qui finit par s’embourber dans des clichés.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Le réalisateur (...) se montre (...) très habile à filmer la fluidité des rencontres, à entremêler et emboîter les histoires des uns et des autres, à diriger sa quinzaine d’acteurs, tous excellents dans leur registre, (mais) reste malheureusement à la superficie des choses, manquant étrangement face aux tragédies de l’existence de spiritualité.
Mathilde Blottière - Télérama
Fable urbaine à la croisée du réalisme et de la rêverie, le PARIS de Klapisch ose tout. Pour atteindre plus vite le coeur de la ville, son versant intime, il glisse ici ou là les clichés du Paname folklorique, qu'il s'amuse ensuite à déboulonner. (...) En parfaite symbiose, Romain Duris et Juliette Binoche forment un couple de frère et soeur touchant.