Can. 2008. Chronique de Léa Pool avec Marianne Fortier, Laurent Lucas, Céline Bonnier. À l'été 1966, une adolescente connaît divers bouleversements à la suite du départ précipité de sa mère pour Londres. Émouvante chronique initiatique sur fond de Révolution tranquille. Scénario manquant parfois de nuance. Réalisation ample et gracieuse. M. Fortier émouvante et crédible. (sortie en salle: 2 mai 2008)
À l'été 1966, une adolescente connaît divers bouleversements à la suite du départ précipité de sa mère pour Londres. Émouvante chronique initiatique sur fond de Révolution tranquille. Scénario manquant parfois de nuance. Réalisation ample et gracieuse. M. Fortier émouvante et crédible. (sortie en salle: 2 mai 2008)
L'oeuvre de Léa Pool se décline en deux périodes: avant et après la maternité. De LA FEMME DE L'HÔTEL à MOUVEMENTS DU DÉSIR, ses films ont en effet abordé les tumultes amoureux, l'exil et l'incommunicabilité. Depuis EMPORTE-MOI, en 1998, ils parlent des assauts de la vie sur l'innocence des enfants et des adolescents. MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR s'inscrit dans cette mouvance, la cinéaste observant l'éclatement d'une famille sur fond de Révolution tranquille, à la faveur d'un scénario d'Isabelle Hébert entre les mailles duquel filtrent des parentés évidentes avec son propre univers. Or, s'il décrit avec une certaine vérité le cheminement psychologique de sa jeune héroïne (celle-ci passera en une saison de l'obéissance au libre arbitre), le texte d'Hébert, à d'autres égards, manque parfois de nuance: les personnages adultes sont plutôt mal définis et les dialogues sentent l'écriture au point d'indisposer les acteurs. Pool, qui signe une mise en scène ample et gracieuse, leur fait néanmoins la part belle. Ainsi, Marianne Fortier (AURORE) est particulièrement émouvante et crédible en adolescente luttant contre son volcan intérieur.
Texte : Martin Bilodeau
Hélène Marzof - Télérama
Centré sur sa jeune héroïne, le téléfilm scrute avec finesse quelque chose d'impalpable: la fin de l'innocence (...). La réalisatrice Léa Pool installe une atmosphère lumineuse et mélancolique, restitue ce mélange de gaieté et de tristesse propre à un entre-deux-âges difficile. Soignée jusque dans les détails, l'atmosphère sixties nimbe ce drame intimiste d'un charme supplémentaire.
Anna Phelan - Hour
While the tittle of this film may suggest a farcical comedy of errors, it's instead an alternately heart-warming and heart-wrenching family drama whose only mistake is that very misleading and regrettable tittle.
Norbert Creutz - Le Temps
C'est sûr, tout cela n'est plus tout neuf. (...) il existe tant de films marquants sur ce thème de la fin de l'innocence que celui-ci risque de paraître bien banal (...). Heureusement, la jeune Marianne Fortier se montre si convaincante et les paysages de la Belle Province si enchanteurs (...) qu'on se laisse prendre à nouveau.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
La cinéaste (...) a su trouver une fois de plus le ton, juste et sincère. Le drame est amené de façon subtile, simplement, avec délicatesse et sans trop insister sur les émotions. (...) Les dialogues d'Isabelle Hébert sont (...) parsemés de répliques savoureuses qui reflètent bien le mélange de naïveté et d'intelligence qui composent l'univers des enfqnts:
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
Léa Pool propose une reconstitution soignée des années 60 (habillement, mobilier, voitures, musiques, jouets - G.I. Joe est présent à l’appel...) dans une forme rappelant les séries télévisées, avec des dialogues parfois trop écrits. Les figures adultes sont assez schématiques, mais Élise et ses frères sont très attachants.
Marc-André Lussier - La Presse
La reconstitution d’époque est (...) très juste (...), et le film, non dénué de soleil et d’humour, est traversé par de très beaux traits de mise en scène. Marianne Fortier (...) porte pratiquement le film à bout de bras. Elle offre ici une composition très habilement modulée.
Normand Provencher - Le Soleil
À partir du scénario à saveur autobiographique d’Isabelle Hébert, Léa Pool aborde avec une belle sensibilité la chronique de cet été pas comme les autres. L’émoi des enfants est traité avec intelligence, à travers leurs jeux, insouciants, qui font office d’échappatoire.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Porté par des moments d'une grande puissance dramatique (...), le film séduit l'oeil par sa photo, ravit l'oreille par sa musique bien choisie. (...) Ce qui (...) excuse en partie les clichés (...), les dialogues surécrits, (...) les faussetés (...) de ton, qui atténuent sans la vaincre la grande vérité intérieure de l'héroïne, superbement défendue par Marianne Fortier.
Michaël Augendre - Ici
(...) on aurait souhaité une mise en scène un peu plus dynamique et plus dense (...) qui fasse décoller MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR un peu plus rapidement. Reste une œuvre sincère et douce pour laquelle on ressent une sympathie contagieuse.
Manon Dumais - Voir
MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR offre (...) des moments forts et troublants, (...) mais demeure trop souvent une chronique ensoleillée et contemplative sur la vie de banlieue (...). Demeurent toutefois de très belles scènes bercées par des succès de l'époque où Pool démontre avec délicatesse l'insouciance des jeux de l'enfance.