G.-B. 2008. Comédie dramatique de Danny Boyle avec Dev Patel, Freida Pinto, Madhur Mittal. À une question près de remporter le gros lot d'un quiz télévisé, un garçon issu d'un bidonville de Mumbai est interrogé par la police sur des soupçons de tricherie. Récit puissant et brillamment articulé autour de nombreux flash-backs. Scénario habile évoquant en parallèle le miracle économique indien. Réalisation virevoltante. Jeu criant de vérité de D. Patel. (sortie en salle: 19 décembre 2008)
À une question près de remporter le gros lot d'un quiz télévisé, un garçon issu d'un bidonville de Mumbai est interrogé par la police sur des soupçons de tricherie. Récit puissant et brillamment articulé autour de nombreux flash-backs. Scénario habile évoquant en parallèle le miracle économique indien. Réalisation virevoltante. Jeu criant de vérité de D. Patel. (sortie en salle: 19 décembre 2008)
Le défi de l'autorité et la délinquance sont des thèmes fondateurs dans l'oeuvre de l'Anglais Danny Boyle (TRAINSPOTTING, 28 DAYS LATER). Bien que tourné en Inde, dans un théâtre radicalement différent de celui de ses films antérieurs, SLUMDOG MILLIONAIRE creuse le même sillon en retraçant le parcours d'un individu déterminé et pugnace, emblématique du récent miracle économique indien. Parti du roman de Vikas Swarup, Simon Beaufoy (THE FULL MONTY) a composé un scénario original et habile, dans lequel les questions d'un quiz télévisé agissent tels des leviers biographiques et déclenchent une multitude de flash-backs. Résultat: un hommage puissant et dickensien aux orphelins et aux sacrifiés du pays de Gandhi et, en filigrane, un témoignage sur l'érosion de la culture indienne. Avec en main tous les ingrédients d'un pensum lourd, Boyle nous offre au contraire un opus ludique et grisant, réfléchi et porteur, soutenu par une photographie sublime et une mise en scène virevoltante, qui nous administre au passage de nombreux électrochocs. D'une distribution riche et impeccable se détache la silhouette longiligne de Dev Patel, criant de vérité dans le rôle-titre.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
Sans jamais tomber dans le sordide, sautant à travers les époques, le cinéaste jongle avec les concepts du destin et de la morale. Tout s'entortille autour du noyau de la romance qui apporte une légèreté à l'histoire, un happy end aussi, mais servi délicieusement au second degré.
Natalia Wysocka - Ici
Le réalisateur Danny Boyle (...) filme l'Inde avec une lucidité propre à ceux qui la connaissent réellement de l'intérieur. Au diable les jolies cartes postales faites d'une splendeur touristique mensongère. (...) la trame sonore est exquise. Malheureusement, plus le récit avance, plus le recours à des dénouements faciles se fait présent.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Empruntant autant à Bollywood qu’à Hollywood, le cinéaste britannique raconte une belle histoire d’amour qui relève presque du conte de fées, tout en dressant un portrait de l’évolution de l’Inde moderne. Son film est à la fois simple et complexe, punché et réaliste, drôle et émouvant. Du vrai cinéma, audacieux et divertissant.
Aleksi K. Lepage - La Presse
(...) SLUMDOG MILLIONNAIRE est d’abord et avant tout (...) une expérience sensorielle. L’image et la musique priment sur le texte (...). Expérience sensorielle à tous les niveaux: ce film sent Bombay, pour le meilleur et pour le pire. Et il faut accorder à Boyle le mérite d’avoir su filmer la ville et ses grouillants habitants avec grand talent.
Kevin Laforest - Voir
(...) cette fable moderne drôle et touchante (...) allie la fureur de LA CITÉ DE DIEU à l'exubérance des films de Bollywood. Formidablement mis en images par Anthony Dod Mantle et en musique par A.R. Rahman (...), SLUMDOG MILLIONNAIRE est le meilleur film à ce jour de Danny Boyle.