É.-U. 2008. Drame de moeurs de Darren Aronofsky avec Mickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood. À la suite d'un arrêt cardiaque, un lutteur autrefois célèbre se retire pour tenter de mener une existence normale auprès de sa fille et d'une stripteaseuse. Incursion fascinante dans l'univers de la lutte. Traitement d'un réalisme saisissant soutenu par une caméra nerveuse. Jeu remarquable de M. Rourke. (sortie en salle: 25 décembre 2008)
À la suite d'un arrêt cardiaque, un lutteur autrefois célèbre se retire pour tenter de mener une existence normale auprès de sa fille et d'une stripteaseuse. Incursion fascinante dans l'univers de la lutte. Traitement d'un réalisme saisissant soutenu par une caméra nerveuse. Jeu remarquable de M. Rourke. (sortie en salle: 25 décembre 2008)
Dans un style âpre et avec un réalisme saisissant, THE WRESTLER décrit le parcours erratique d'un lutteur professionnel trouvant dans le ring sa dernière planche de salut. Récipiendaire du Lion d'or à Venise, le film scelle surtout l'alliance gagnante entre Darren Aronofsky et Mickey Rourke. Le premier a déçu ses admirateurs avec l'ésotérique THE FOUNTAIN. Depuis près de vingt ans, le second traîne d'un film mineur à l'autre sa réputation de mauvais garçon. Visiblement inspiré par le corps et l'âme ravagés de la star déchue, Aronofsky filme Rourke comme s'il s'agissait d'un personnage de documentaire, le gardant toujours sous sa loupe, dans une proximité impudique. À ce regard jamais complaisant s'ajoutent des observations pertinentes sur l'univers de la lutte. Et si la performance exceptionnelle de l'acteur mérite un véritable concert de louanges, celle de Marisa Tomei, son double féminin aux prises comme lui avec un corps flétri et une clientèle apathique, est tout aussi méritoire.
Texte : André Lavoie
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Par le biais de cette histoire de rédemption racontée sobrement et sans excès dramatiques, Darren Aronofsky brosse un portrait à la fois cruel et touchant de ces sportifs has-been éternellement accrochés à leurs vieilles années de gloire. Le tableau qu'il peint du milieu de la lutte professionnelle est aussi drôle que pathétique.
Kevin Laforest - Voir
Après THE FOUNTAIN (...), Aronofsky effectue un virage à 180 degrés avec LE LUTTEUR, un drame intimiste, dépouillé et terre à terre, réalisé sans esbrouffe mais avec beaucoup de finesse. (...) l'approche sensible et intelligente du scénario (...) et de la mise en scène (...) (parvient) à nous faire ressentir énormément d'empathie pour ce lutteur sur le déclin.
Philippe Azoury - Libération
(...) l’intelligence d’Aronofsky, c’est d’avoir imaginé que pour raconter cette Amérique-là (enlisement irakien et credit crunch), il pouvait y placer le corps de Mickey Rourke et se contenter de le suivre en plan large. Et Rourke (...) donne tout. (...) Pendant quinze ans, il a oublié de lire le scénario (...). Cette fois, il est le scénario.
Stéphane Dreyfus - La Croix
Pour ce film, Darren Aronofsky a abandonné tous ses tics de mise en scène (...). Il tourne dans un style quasi documentaire, filmant davantage les coulisses du catch que les combats eux-mêmes. (...) La magnifique ballade de Bruce Springsteen qui conclut le film (...) est une parfaite illustration de l'élan désespéré de LE LUTTEUR.
Hubert Heyrendt - La Libre Belgique
Si Rourke épate, sa performance répond à celle de Marisa Tomei, tout aussi généreuse en strip-teaseuse vieillissante. (...) Ce qui intéresse Aronofsky, ce n'est pas (...) le ring, mais bien la misère qui l'entoure. (...) Car LE LUTTEUR se veut également une métaphore désespérée sur l'état de l'Amérique.
Odile Tremblay - Le Devoir
Oeuvre privilégiant les gros plans sur le visage de Rourke et des différents protagonistes, LE LUTTEUR constitue un corps à corps avec l'émotion, dont nul ne sort indemne. Les combats de lutte (...) sont captés sur le ring (...) en des scènes (...) d'une intensité inouïe.
Marc-André Lussier - La Presse
Lauréat du Lion d'or au Festival de Venise, LE LUTTEUR comporte (...) des scènes d'une violence inouïe. Cela dit, le film est incontournable.Parce qu'on y voit Mickey Rourke, à 52 ans, livrer sa vie en performance. Et y donner la performance de sa vie.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Le film est juste parfait comme il est, déchirant et dramatique avec une performance exceptionnelle de Mickey Rourke, la fin ambiguë nous laisse bouche bée et la cinématographie est belle comme la réalisation de Darren Aronofsky
J'attribue à ce film la Cote