Chin. 2008. Drame historique de John Woo avec Tony Leung, Takeshi Kaneshiro, Zhang Fengyi. Dans la Chine féodale, deux seigneurs pacifiques du Sud du pays forgent une alliance afin de combattre l'armée impériale, dix fois plus importante que les leurs réunies. Fresque romanesque et épique inspirée d'un épisode fondateur de l'histoire de la Chine. Traitement spectaculaire, dépourvu de profondeur. Réalisation extravagante. Bons interprètes. (sortie en salle: 4 décembre 2009)
Dans la Chine féodale, deux seigneurs pacifiques du Sud du pays forgent une alliance afin de combattre l'armée impériale, dix fois plus importante que les leurs réunies. Fresque romanesque et épique inspirée d'un épisode fondateur de l'histoire de la Chine. Traitement spectaculaire, dépourvu de profondeur. Réalisation extravagante. Bons interprètes. (sortie en salle: 4 décembre 2009)
Cette oeuvre fébrile et à grand déploiement, que John Woo (THE KILLER, PAYCHECK) a réalisée en aparté de son exil hollywoodien, possède le souffle d'une grande fresque romanesque et épique, sans toutefois en détenir les principales vertus: personnages fouillés, scènes fortes, enjeux clairs. Faisant tantôt l'effet d'un précis didactique sur l'art de la guerre et du thé, tantôt celui d'un spectacle extravagant un peu vaniteux à la Cecil B. de Mille (le bain de sang en plus), LA FALAISE ROUGE, inspiré d'un épisode fondateur de l'histoire de la Chine, est tout entier conçu pour épater l'oeil. C'est là sa force et sa faiblesse. À sa décharge, rappelons que la version distribuée en Asie comporte deux volets totalisant près de cinq heures, ce qui semble justifier les ellipses abruptes et les trop rares scènes de parloir, qui auraient donné un peu plus de profondeur à l'ensemble, autrement très agréable à regarder. La distribution prestigieuse, dominée par l'excellent Takeshi Kaneshiro en stratège-philosophe, n'est pas en cause.
Texte : Martin Bilodeau