Can. 2008. Drame de moeurs de Lyne Charlebois avec Isabelle Blais, Angèle Coutu, Jean-Hugues Anglade. Une étudiante en littérature qui peine à s'affranchir de son lourd passé entretient une liaison sans avenir avec un professeur marié. Ambitieuse adaptation de deux romans de Marie-Sissi Labrèche. Scénario habile multipliant les ellipses et les flashbacks. Quelques longueurs. Mise en scène efficace mais un brin ostentatoire. Bons interprètes. Puissante et émouvante A. Coutu. (sortie en salle: 8 février 2008)
Une étudiante en littérature qui peine à s'affranchir de son lourd passé entretient une liaison sans avenir avec un professeur marié. Ambitieuse adaptation de deux romans de Marie-Sissi Labrèche. Scénario habile multipliant les ellipses et les flashbacks. Quelques longueurs. Mise en scène efficace mais un brin ostentatoire. Bons interprètes. Puissante et émouvante A. Coutu. (sortie en salle: 8 février 2008)
Pour ses débuts au grand écran, la Québécoise Lyne Charlebois signe une ambitieuse adaptation de deux romans de Marie-Sissi Labrèche. Le scénario habile, écrit en collaboration avec l'auteure dans une évidente démarche d'auto-fiction en duo, manipule avec adresse les ellipses et les flashbacks, créant chemin faisant d'étonnants effets de miroir et de correspondances. Issue de l'école du vidéoclip et de la publicité, Lyne Charlebois signe une mise en scène qui, bien qu'efficace et en phase avec la folie du personnage, se révèle ici et là ostentatoire et appuyée. Qu'à cela ne tienne, on sent planer sur BORDERLINE l'influence bénéfique de Robert Lepage (notamment dans les plans où le passé et le présent se télescopent) et de Léa Pool (dans la symbolique et le thème central de l'affranchissement). En outre, Charlebois se révèle être une excellente directrice d'acteurs. Isabelle Blais, qui trouve ici son plus beau rôle à ce jour, se donne sans compter, mais c'est Angèle Coutu, en grand-mère courage, qui nous rentre dans le plexus.
Texte : Martin Bilodeau
Normand Provencher - Le Soleil
Isabelle Blais campe un personnage audacieux, qui se met à nu dans tous les sens du terme. Elle sait en rendre toute la fragilité et la vulnérabilité, mais aussi la force. (...) BORDERLINE est un film bien mené, habité d’un désespoir nécessaire pour faire passer son message.
Odile Tremblay - Le Devoir
On salue ici le travail d'adaptation des deux romans (...) dans un scénario qui glisse habilement d'une époque à l'autre. (...) BORDERLINE est un bon film, à la mise en scène parfois trop encombrante, sans unité transcendante, que trois grands rôles féminins, un regard cru sur une destinée troublante et d'habiles enchevêtrements temporels poussent vers le haut.
Rachel Haller - Ici
Pour son premier long métrage, (...) Lyne Charlebois frappe fort. Elle ausculte à fleur de peau le fil ténu de la normalité. (...) Mais même si l’image est belle, le propos percutant et le jeu d’Isabelle Blais convaincant (...), il persiste (...) un goût d’inachevé. Comme si la dureté du sujet avait fait naître le besoin de s’en protéger.
Manon Dumais - Voir
(...) cet univers aurait pu se traduire en un film misérabiliste, complaisant et prétexte à exploiter le corps sublime d'Isabelle Blais dans une suite de scènes torrides. Or, (...), BORDERLINE s'avère une saisissante peinture d'un milieu pauvre ponctuée de scènes à caractère sexuel prenant l'allure d'envoûtants rituels.
Nicolas Gendron - Ciné-Bulles
(...) même si la musique, omniprésente, accompagne Kiki comme une alliée de dernier recours, jamais elle ne paraît superflue tant elle est intégrée au fil du récit. Mais le plus admirable demeure le respect avec lequel la cinéaste filme les corps, ne cherchant pas à les cacher derrière des artifices.