G.-B. 2007. Thriller de Kenneth Branagh avec Michael Caine, Jude Law. Un acteur au chômage se rend chez le mari de sa maîtresse, un écrivain à succès, afin de le convaincre de divorcer. Fastidieux huis clos d'après la pièce d'Anthony Shaffer, portée au cinéma par Joseph Mankiewicz en 1972. Intrigue un peu vieillotte. Réalisation soignée. Jeu enthousiaste des deux vedettes. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
Un acteur au chômage se rend chez le mari de sa maîtresse, un écrivain à succès, afin de le convaincre de divorcer. Fastidieux huis clos d'après la pièce d'Anthony Shaffer, portée au cinéma par Joseph Mankiewicz en 1972. Intrigue un peu vieillotte. Réalisation soignée. Jeu enthousiaste des deux vedettes. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
L'urgence et/ou la nécessité de refaire SLEUTH, 35 ans après le film de Joseph Mankiewicz, demeure nébuleuse bien après le visionnement de cet exercice réalisé avec soin par Kenneth Branagh (HENRY V, DEAD AGAIN) et scénarisé par Harold Pinter à partir de la pièce d'Anthony Shaffer. Passé le plaisir de voir Michael Caine, en grande forme, défendre l'écrivain cocu que jouait Laurence Olivier dans le film où lui-même campait l'amant opportuniste, on reste perplexe devant ce fastidieux huis clos enseveli sous le béton d'un décor post-moderne et les gadgets high-tech qui démultiplient les écrans et les possibles. Malgré que Pinter ait piqué son scénario d'éléments inédits (dont une ambiguïté sexuelle évoquée avec la subtilité d'une fanfare) et d'enjeux masculinistes afin de masquer le caractère vieillot de l'intrigue, sa relecture n'apporte au fond rien de nouveau à ce jeu de pouvoir auquel Michael Caine et Jude Law (également producteur) se livrent avec un plaisir qu'on aimerait partager.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Gignac - Ici
Contrairement au style vieillot et clownesque de l’original, Branagh a opté pour une mise en scène sophistiquée où les murs se dérobent et où les jeux de miroirs sont nombreux. (...) SLEUTH ne déçoit jamais, et tout le mérite revient aux comédiens. (...) Avec ses multiples manipulations et son scénario plein de surprises, cette nouvelle variation n’a presque pas à rougir des comparaisons avec son prédécesseur. Captivant.
Ruthe Stein - San Francisco Chronicle
Branagh has no more success than his predecessor, Joseph Mankiewicz, in making you forget that SLEUTH began life as a play. Never more than two actors appear onscreen at any one time and, although the three acts are artfully merged together, you can tell where the intermissions were.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le labyrinthe de Kenneth Branagh, hélas, s'enlise dans le décor ridicule de son château rural, théâtre du face-à-face (...) Il importe de parler de ce décor. D'une part parce qu'il tient lieu de personnage et qu' (...) il écrase les deux autres. D'autre part parce qu'il évoque le théâtre et que, à cet égard, la mise en scène de Branagh (...) aurait tout aussi bien pu se déployer sur des planches.
Ray Bennett - The Hollywood Reporter
Kenneth Branagh's new version of the crime caper SLEUTH looks smashing and it features several great lines by screenwriter Harold Pinter. But despite top-flight acting from Michael Caine and Jude Law, it loses its grip in the third act and let's the air out of what might have been a memorably gripping film.
Manon Dumais - Voir
(...) Pinter a dépoussiéré vigoureusement le texte de Shaffer, lui a donné un aspect plus musclé et plus noir et (...) l'a amputé (...) d'une bonne heure. Pourtant, le SLEUTH nouveau apparaît (...) tout aussi interminable que l'original. (...) Ni Caine ni Law ne sont en cause puisque tous deux livrent admirablement leur texte.