É.-U. 2007. Comédie dramatique de Noah Baumbach avec Nicole Kidman, Jennifer Jason Leigh, Jack Black. Une écrivaine new-yorkaise bouleverse l'existence de sa soeur cadette, à qui elle rend visite avec son fils adolescent à l'occasion du mariage de celle-ci. Étude psychologique fine et inspirée. Scénario bien écrit aux symboles quelque peu appuyés. Réalisation intimiste. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 7 décembre 2007)
Une écrivaine new-yorkaise bouleverse l'existence de sa soeur cadette, à qui elle rend visite avec son fils adolescent à l'occasion du mariage de celle-ci. Étude psychologique fine et inspirée. Scénario bien écrit aux symboles quelque peu appuyés. Réalisation intimiste. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 7 décembre 2007)
Trois ans après THE SQUID AND THE WHALE, Noah Baumbach poursuit son analyse de la famille dysfonctionnelle à travers cette oeuvre atypique, libre et grinçante, en porte-à-faux avec le cinéma américain contemporain. De fait, ce sont le Éric Rohmer de PAULINE À LA PLAGE et le Woody Allen de INTERIORS qui nous remontent à la mémoire au gré des chassés-croisés de ces névrosés taillés dans le réel, qui se jugent les uns les autres en prenant bien soin de masquer leur propre vulnérabilité. Certes, la symbolique mise de l'avant manque parfois de subtilité et l'univers décrit n'est pas toujours accueillant pour les spectateurs. Qu'à cela ne tienne, la mise en scène intimiste, organique, est irréprochable, tout comme la photographie, caméra à l'épaule, du grand Harris Savides (ELEPHANT, ZODIAC). En outre, Nicole Kidman est parfaite dans son rôle d'empoisonneuse attachante, aux côtés d'une Jennifer Jason Leigh épatante en soeurette victime de sa condescendance. Les deux actrices mordent à belles dents dans les dialogues, qui font tour à tour l'effet de bombes à retardement ou de radiographies de l'âme.
Texte : Martin Bilodeau
Glenn Kenny - Première
(...) MARGOT AT THE WEDDING is a fleet, strangely enjoyable film, animated by the acuity of Baumbach's perceptions and - this helps a lot - the frequent laugh-out-loud wit of his dialogue. The filmmaker is only gaining in assurance as both a writer and director; this picture brought to mind Rohmer's work of the early to mid-'80s, if Rohmer were more depressive and had a nastier social circle.
Kevin Laforest - Voir
On peut vraisemblablement apprécier MARGOT AT THE WEDDING en tant qu'étude de cas, comme le portrait de femmes qui auraient grandement besoin de faire un travail d'introspection (...). Sauf que Baumbach semble se complaire dans leur mesquinerie et prendre plaisir à les voir humilier les autres (...). Son objectif était peut-être de faire une comédie grinçante qui laisse un mauvais arrière-goût; dans ce cas, mission accomplie.
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
(...) filmmaker Noah Baumbach has followed up his acclaimed 2005 breakthrough THE SQUID AND THE WHALE with another wryly observed, giddily cringe-inducing, bracingly original winner. (...) Nicole Kidman and Jennifer Jason Leigh (...) do some of their best work here, while Baumbach gives further evidence as having one of the most original - and affecting - comic sensibilities in the business.