Fr. 2007. Comédie musicale de Christophe Honoré avec Louis Garrel, Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni. Un jeune journaliste faisant ménage à trois est bouleversé par le décès subit de l'une de ses partenaires. Récit doux-amer sur le deuil et la renaissance de l'amour. Réalisation vivante, quoique chiche en chorégraphies élaborées. Décor parisien bien exploité. Beauté poétique des paroles des chansons. Interprétation juste. Jeu parfois agaçant de L. Garrel. (sortie en salle: 25 janvier 2008)
Un jeune journaliste faisant ménage à trois est bouleversé par le décès subit de l'une de ses partenaires. Récit doux-amer sur le deuil et la renaissance de l'amour. Réalisation vivante, quoique chiche en chorégraphies élaborées. Décor parisien bien exploité. Beauté poétique des paroles des chansons. Interprétation juste. Jeu parfois agaçant de L. Garrel. (sortie en salle: 25 janvier 2008)
Christophe Honoré revient DANS PARIS pour ce nouvel hommage à la Nouvelle Vague et à la Ville-Lumière, cette fois placé sous le signe de l'oeuvre du regretté Jacques Demy. Résultat: un film chanté doux-amer sur le thème du deuil et de la renaissance de l'amour, dans lequel la légèreté de ton et la souriante liberté de moeurs, très godardiennes, vire à la tragédie existentielle empreinte de mélancolie. Étonnamment sobre, chiche en chorégraphies élaborées, la réalisation est néanmoins vivante et assurée, avec une mention pour le style photoréaliste réussi de la séquence de la mort du personnage de Julie. Généreuses en images poétiques fortes, les paroles des chansons d'Alex Beaupain s'intègrent merveilleusement bien au récit. Dommage, dans ces circonstances, que les mélodies du compositeur soient si peu mémorables. Celles-ci sont entonnées avec aplomb mais un inégal bonheur par les comédiens, au demeurant très justes dans le registre dramatique. À l'exception de Louis Garrel, aux pitreries insupportables quoique touchant dans les scènes introspectives.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Film générationnel, qui irrite et charme à la fois, LES CHANSONS D'AMOUR (...) possède le mérite de jongler avec la comédie musicale aux aspects dramatiques, sans craindre ses aspects un peu ridicules. (...) mais LES CHANSONS D'AMOUR, avec des moments charmants et une vraie audace, demeure un film qui se cherche sans trouver son ton de bout en bout.
Martin Gignac - Ici
(...) le récit est loin d’être aussi léger qu’il le laisse paraître, et il jongle avec des thèmes lourds de conséquences (...). L’œuvre, drôle et tragique, est construite autour des chansons d’Alex Beaupain. Les fabuleux interprètes livrent leurs sentiments en chantant de leur propre voix et les mélodies s’enlèvent difficilement de l’inconscient. De quoi être séduit longtemps.
Gérard Lefort - Libération
Ces lyrics lyriques, interprétés par les comédiens eux-mêmes, viennent naturellement, comme s'ils étaient la buée de leur haleine dans un film qui nous réchauffe comme on souffle sur ses poings serrés. (...) il y a toujours une chanson qui tourneboule dans nos têtes. LES CHANSONS D'AMOUR est un film timide et mort de trouille qui n'a peur de rien: ni du roman-photo, ni du cinéroman, ni du cul, ni du cucul. Comme nous.
Kevin Laforest - Voir
(...) Honoré jongle avec les tons avec une aisance impressionnante, relevant la mélancolie qui peut se cacher derrière les moments de joie et l'humour qui vient à l'occasion alléger les grandes tristesses. Se déployant dans un Paris nuageux mais lumineux, le film multiplie par ailleurs les clins d'oeil à la Nouvelle Vague, tout en demeurant franchement contemporain.
Jean Roy - L'Humanité
Avec la caméra en maraude (...), qui semble fureter en toute liberté comme aux débuts de la Nouvelle Vague quand (...) il fallait se débrouiller avec les moyens du bord (...). Maintenant, avec le même esprit mais la technique actuelle, cela donne une image très réaliste. (...) Tout cela est d’une fraîcheur exquise. Un bel hommage à un cinéma qui n’est plus en même temps qu’un film contemporain.
M.E. Rouchy - Télé Ciné Obs
C'est un film que l'on prend ou que l'on rejette. Sans demi-mesure. Dans un Paris frileux et pluvieux (magnifique photo), des jeunes gens s'aiment et se déchirent, soucieux de pousser les sentiments toujours plus loin. (...) Un film triste donc. Mais pas tant. La puissance des chansons (...) alliée à la légèreté acide de la mise en scène en font un film empli de vie et parfois de rires.