Can. 2007. Drame social de Anaïs Barbeau-Lavalette avec Maxime Desjardins-Tremblay, Maxime Dumontier, Julianne Côté. Dans un quartier pauvre de Montréal, le quotidien d'un garçon de onze ans dont la mère héroïnomane a quitté la maison. Rigoureuse illustration de la misère à travers le regard d'un jeune rêveur. Scénario fort bien documenté manquant ici et là de ressorts dramatiques. Traitement naturaliste, en prise sur le réel. M. Desjardins-Tremblay criant de vérité. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
Dans un quartier pauvre de Montréal, le quotidien d'un garçon de onze ans dont la mère héroïnomane a quitté la maison. Rigoureuse illustration de la misère à travers le regard d'un jeune rêveur. Scénario fort bien documenté manquant ici et là de ressorts dramatiques. Traitement naturaliste, en prise sur le réel. M. Desjardins-Tremblay criant de vérité. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
Ce premier long métrage de la Québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette met en images une misère économique et psychologique qu'elle connaît bien pour l'avoir côtoyée à titre de travailleuse sociale, soit celle du quartier Hochelaga-Maisonneuve. Projet de fin d'études à l'origine (pour l'Institut national de l'image et du son, producteur du film), cette oeuvre naturaliste en prise sur le réel est rigoureusement et vigoureusement portée par le regard de son jeune héros, campé par un Maxime Desjardins-Tremblay stupéfiant de vérité, qui rappelle le petit Benoît de MON ONCLE ANTOINE. À travers lui, la cinéaste illustre les impasses de ce monde de pauvreté empirique qui est en train de le former à son image, et auquel l'enfant résiste avec toute la force d'un rêve fragile. La générosité du portrait (jamais fataliste), ainsi que la belle qualité documentaire de la mise en scène, donnent du poids à un scénario qui toutefois manque par moments de ressorts dramatiques.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
Si le récit est porté à bout de bras par le jeune Desjardins-Tremblay (...), il reste que les personnages périphériques (...) sont aussi bien dessinés. Et bien joués. (...) À l'arrivée, le conte urbain que nous offre Anaïs Barbeau-Lavalette épouse la forme d'un hymne à un quartier dans lequel s'agitent des battants sur qui la vie cogne parfois très dur, trop dur.
Normand Provencher - Le Soleil
Outre sa façon intelligente, dénuée de pathos, de raconter cette histoire de survie, LE RING doit beaucoup à la performance remarquable de justesse du jeune Maxime Desjardins-Tremblay. (...) Il est le cœur et l’âme du film. Anaïs Barbeau-Lavalette offre un portrait brut de la misère matérielle et affective, en prise directe avec une réalité.
Odile Tremblay - Le Devoir
Ce premier long métrage possède ses faiblesses. Le scénario paraît assez linéaire, sans véritable montée dramatique (...). Certains personnages secondaires sont vite esquissés. (...) Mais la force, la justesse du ton, l'admirable interprétation de Maxime Desjardins-Tremblay font du RING une oeuvre sous haute tension, qui révèle un vrai regard de cinéaste à suivre.
Kevin Laforest - Voir
Un des défis dans la réalisation d'un film comme LE RING, c'est de montrer la misère sans sombrer dans le misérabilisme. Un défi admirablement relevé par Barbeau-Lavalette, qui parvient à montrer le malheur franchement sans pour autant devenir alarmiste.
Michaël Augendre - Ici
On suit (...) cette tranche de vie sous un Hochelaga gris-automne, la caméra, à hauteur d’enfant, souvent trop remuante (...). Heureusement, le charisme de Maxime Desjardins- Tremblay parvient à retenir notre attention déclinante. (...) il éclaire par son jeu sobre et très mature la noirceur d’une fiction qui aurait dû rester documentaire.