L'avis de Mediafilm

Plutôt que de mettre docilement en images le best-seller de Karen Joy Fowler, l'Américaine Robin Swicord a pris ses distances avec celui-ci. En rajeunissant la plupart des personnages, d'une part, mais également en affinant leurs profils psychologiques et en acidifiant l'humour, résolument plus proche de celui de Jane Austen. Scénariste de métier (MEMOIRS OF A GEISHA, LITTLE WOMEN), inconditionnelle de l'oeuvre de l'écrivaine, Swicord, qui signe à 55 ans son premier long métrage, a donc ravalé la façade, sans rien perdre de ce qui fait l'intérêt du roman, à savoir les jeux de miroirs et de correspondances entre les héroïnes résolument contemporaines du récit et celles, toujours modernes, de l'auteure de «Mansfield Park». S'il est par nature bavard, THE JANE AUSTEN BOOK CLUB n'est jamais statique, la mise en scène vivante quoique conventionnelle de la cinéaste maintenant l'ensemble dans un mouvement gracieux et léger. On peut en dire autant du jeu, généreux et harmonieux, de la brillante distribution.

Martin Bilodeau