Fr. 2007. Comédie sentimentale de Pierre Jolivet avec Sandrine Bonnaire, Vincent Lindon, François Berléand. Amoureux d'une artiste, le pdg d'une entreprise charge un détective d'enquêter sur elle afin d'améliorer ses chances de la conquérir. Variation agréable sur des thèmes chers à l'auteur. Quelques développements un brin artificiels. Réalisation vivante et effacée. Jumelage bien pensé des excellents S. Bonnaire et V. Lindon. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
Amoureux d'une artiste, le pdg d'une entreprise charge un détective d'enquêter sur elle afin d'améliorer ses chances de la conquérir. Variation agréable sur des thèmes chers à l'auteur. Quelques développements un brin artificiels. Réalisation vivante et effacée. Jumelage bien pensé des excellents S. Bonnaire et V. Lindon. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
Les héros des films de Pierre Jolivet (MA PETITE ENTREPRISE, FILLES UNIQUES) sont en général honnêtes. Mais, sous l'assaut de forces sociales contraires à leur épanouissement, ils sont le plus souvent forcés de recourir à des magouilles moralement répréhensibles, quoique grisantes, afin de s'éviter déboires ou chagrins. On retrouve ce même plaisir ludique de l'interdit dans cet agréable mais inégal «screwball» à la française, porteur du sceau Jolivet: des personnages aux profils bien définis, des situations inusitées sans être invraisemblables, une intrigue qui mélange subtilement social et sentimental, une réalisation vivante mais effacée et, par dessus tout, des acteurs d'un naturel déconcertant. Avant tout, on retiendra la rencontre, bien pensée, entre la solaire Bonnaire et le lunaire Lindon, réunis pour la première fois à l'écran depuis QUELQUES JOURS AVEC MOI en 1988. Car le sujet (la communion par l'art) n'est pas exploité à son plein potentiel et le parallèle entre l'état d'avancement de la fresque et l'évolution de la relation amoureuse n'est guère subtil.
Texte : Martin Bilodeau
Julien Barcilon - Télé 7 Jours
Si Pierre Jolivet s’amuse sans complexe avec les clichés du genre, il les repeint aux couleurs de son humour vif et imprévisible. Chaque fois que la bluette menace, une fantaisie scénaristique remet la comédie à l’honneur. De la belle mécanique d’horloger dotée d’un tempo allegro.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
Le film de Pierre Jolivet est de ceux qui allient talent, légèreté, humour et dont on sort avec un large sourire. Pour une fois, Pierre Jolivet a mis de côté les préoccupations sociales qui courent au long de ses films (...) pour signer une comédie pure et jubilatoire.
Frédéric Strauss - Télérama
(...) plutôt que de chercher le rire efficace, (Jolivet) nous fait passer par d'étonnantes sautes d'humeur, de la déprime spirituelle à la folie douce (...). Cette fantaisie déclenche la sympathie, et fait oublier les petits bricolages du film. Le brio est du côté des acteurs, Bonnaire et Lindon, qui font leur numéro (de charme et de cirque amoureux) sans rien perdre d'une belle sincérité.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Dialogues et situations irrésistibles, mais surtout finesse du portrait des personnages principaux. Lindon à la fois homme pressé et blessé (...). Bonnaire en femme à l’apparence forte, allergique aux chats (...). Les seconds rôles ne sont pas en reste (...) Un film léger, profondément joyeux qui parle, sur une note juste, de la naissance de l’amour et de la peur de s’engager.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le sujet (...) n'est pas exploité à son plein potentiel et la construction de la fresque(...) n'est pas soutenue. (Néanmoins) la rencontre terrestre entre la solaire Sandrine Bonnaire et le lunaire Vincent Lindon (...) éclaire tout le film. Le reste, en effet, paraît superflu et décoratif.
Michel Defoy - Voir
Frais et vifs, les deux comédiens jouent en distillant à la fois candeur et sarcasme, ce qui donne au film son ton fort particulier. Les personnages secondaires sont (...) à la hauteur du duo romantique (...). L'humour efficace qui baigne JE CROIS QUE JE L'AIME est canalisé par les dialogues, drôles et précis. Les échanges entre Lindon et Bonnaire, ping-pong verbal enlevé, font mouche.