G.-B. 2007. Drame biographique de Anton Corbijn avec Sam Riley, Samantha Morton, Alexandra Maria Lara. La vie et la carrière de Ian Curtis, énigmatique chanteur du groupe anglais Joy Division. Récit sobre évitant les pièges de l'hagiographie. Mise en scène soignée. Remarquable photographie en noir et blanc. Jeu convaincant de S. Riley. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
La vie et la carrière de Ian Curtis, énigmatique chanteur du groupe anglais Joy Division. Récit sobre évitant les pièges de l'hagiographie. Mise en scène soignée. Remarquable photographie en noir et blanc. Jeu convaincant de S. Riley. (sortie en salle: 26 octobre 2007)
Pour son premier long métrage, Anton Corbijn raconte l'histoire du chanteur qui l'a fait quitter sa Hollande natale pour s'établir en Grande-Bretagne. Fervent admirateur de Joy Division, le chevronné réalisateur de vidéoclips a en effet connu les membres de la formation et fréquenté leur cercle. Son portrait y gagne une qualité documentaire non négligeable. Cela dit, le recul aidant, le regard de Corbijn se fait plus objectif qu'admiratif, et son scénario s'en tient aux faits. Si bien que l'histoire de Curtis, tissée de drames ordinaires, n'atteint jamais la magnitude des grands mythes rock connus. Elle tient plutôt de la tragédie intimiste, que le cinéaste s'applique à dépeindre avec un grand soin. En homme d'images, il a conçu, avec le directeur-photo Martin Ruhe, un pur délice en noir et blanc, qui restitue parfaitement le caractère glauque du paysage industriel anglais. Dans le rôle de Curtis, Sam Riley, tout à fait convaincant, interprète lui-même les chansons de Joy Division.
Texte : Michel Defoy
André Lavoie - Le Devoir
(...) CONTRÔLE, de par son dépouillement esthétique (...) et son refus du kitsch nostalgique, donne une image de Curtis à échelle humaine, très humaine. (...) Ce portrait n'échappe pas à tous les clichés du genre, des groupies entreprenantes aux séances d'enregistrement mythiques, mais il atteint une vérité qui va bien au-delà des évangiles de la musique pop.
Laurent Rigoulet - Télérama
(...) le chanteur de Joy Division a laissé derrière lui l'énigme d'une disparition brutale et d'une trajectoire fulgurante que (...) Corbijn sonde avec passion et délicatesse (...). Filmé dans un noir et blanc lumineux, CONTRÔLE est un modèle de biographie musicale qui saisit les instants d'accélération folle où s'inventent un groupe, un son et un destin.
Olivier Bonnard - Télé Ciné Obs
Noir et blanc aride, scènes de la vie conjugale banale à laquelle aspirait un Curtis dépassé par sa propre célébrité et affaibli par des (...) crises d'épilepsie, le film est à l'opposé des biopics rock à sensation. Un peu trop crispé sur ses partis pris esthétiques, à la limite d'une certaine préciosité formelle, il distille cependant un charme sombre, une tristesse poignante.
Dominique Widemann - L'Humanité
En plans larges parfaitement composés, (...) Corbijn s’emploie avec (...) sensibilité (...) à retracer la vie et la mort de Ian Curtis qui ne contrôlait ni l’épilepsie qui le brisait ni l’irrésolution de ses amours. Un noir et blanc élégant insuffle au film sa contemporanéité, souligne sa mélancolie. (...) Ian Curtis est interprété par Sam Riley, jeune acteur proprement fabuleux.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Anton Corbijn (...) a restitué toute cette époque avec authenticité. (...) On est saisi par la beauté spectrale, la gravité lapidaire des paroles écrites par Ian Curtis, poète fiévreux qui (...) chante l’amour, la mort, le désespoir, les désillusions. C’est Sam Riley, jeune acteur britannique de 27 ans, qui offre ses traits à Curtis. Plus qu’une interprétation, une véritable incarnation.