Esp. 2006. Comédie dramatique de Pedro Almodovar avec Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Duenas. La vie d'une ouvrière madrilène est chamboulée lorsque sa fille adolescente tue son mari et que le fantôme de sa mère s'installe chez sa soeur. Récit sublime, brillamment articulé, aux thèmes puissants. Exercice de style cohérent et vigoureux. Réalisation solide et maîtrisée. Interprétation savoureuse. P. Cruz admirable. (sortie en salle: 8 décembre 2006)
La vie d'une ouvrière madrilène est chamboulée lorsque sa fille adolescente tue son mari et que le fantôme de sa mère s'installe chez sa soeur. Récit sublime, brillamment articulé, aux thèmes puissants. Exercice de style cohérent et vigoureux. Réalisation solide et maîtrisée. Interprétation savoureuse. P. Cruz admirable. (sortie en salle: 8 décembre 2006)
Amorcée avec LA FLEUR DE MON SECRET et consolidée avec PARLE AVEC ELLE, la période de maturité artistique de Pedro Almodovar n'en finit plus de donner des oeuvres exquises. VOLVER, à ce titre, constitue un nouveau sommet dans la filmographie de l'ancien "Prince de la Movida" madrilène. Il s'agit en fait d'une tragi-comédie foisonnante et brillamment articulée, qui se réclame du surréalisme, du mélodrame hollywoodien et du néoréalisme italien, mais dont le système intérieur autonome et cohérent transcende tous ces modèles. Le vent, qui balaie la péninsule ibérique, constitue l'étrange leitmotiv de cette histoire douce et folle, émouvante et drôle, mise en scène de main de maître et soudée par un formidable quintette d'héroïnes. Film sur la maternité et la solidarité féminine, VOLVER est aussi un film sur la mort, et sur les femmes qui, à grands renforts de secrets insolites et de superstitions anciennes, en gardent la frontière. Celles-ci sont campées par une admirable distribution, dominée par la juste et émouvante Penélope Cruz.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Je ne suis pas un fan du style kitsch de Almodovar, ce VOLVER est tout même un film beau et émouvant. C'est entre autres un hommage aux femmes et Penelope Cruz réussie à être sexy, nuancée et touchante sans jamais en faire trop.
J'attribue à ce film la Cote
Jonathan Holland - Variety
A richly evocative return to his childhood roots, Pedro Almodovar's 16th feature VOLVER signals a new, low-frills departure for a helmer whose recent work has been as much about style as substance; pic is cinematographically and dramatically more contained and satisfyingly unflashy. Peopled with superbly drawn, attractive characters smoothly integrated into a well-turned, low-tricks plotline.
Carina Chocano - The Los Angeles Times
Pedro Almodóvar's VOLVER, is warm, emotional and forever on the brink of tears - peppered with bouts of pique, old resentments that flare up and moments of intense and lyrical longing. (...) VOLVER is just as funny as WHAT HAVE I DONE TO DESERVE THIS?, but it's also more sanguine and complex. Its humor is brighter and loopier, more a function of the characters' indomitable spirit than of their terminal despair.
A.O. Scott - The New York Times
VOLVER (...) unfolds with breathtaking ease and self-confidence. It is in some ways a smaller, simpler film than either TALK TO HER or BAD EDUCATION, choosing to tell its story without flashbacks or intricate parallel plots, but it is no less the work of a master. And it's a testament to the filmmaker's generosity of spirit that he effectively hands the movie over to its ensemble of lively and resourceful actresses.
Vincent Adatte - L'Express
Malgré tous les drames qu'il recèle (...), le seizième long métrage de Pedro Almodovar frappe par une sérénité sans précédent dans l'oeuvre du cinéaste espagnol. (...) Entre le mélodrame familial et la comédie noire, que le cinéaste parsème de trouvailles jouissives (...), l'auteur de TOUT SUR MA MÈRE (1999) atteint une sublime légèreté de l'être ô combien supportable.
David Edelstein - New York Magazine
Now comes VOLVER, a surefire crowd-pleaser that takes you back to Almodóvar’s women on the campy verge, but this time in an airy, slyly understated, light-fantastical style. Before it loses its fizz - maybe two thirds of the way through - VOLVER offers the headiest pleasures imaginable.
Sabine Perouse - L'Homme Nouveau
Abordant un sujet délicat, le cinéaste dépeint le cheminement intérieur de ses personnages avec beaucoup de finesse. La mise en scène est extrêmement soignée, avec notamment un travail très réussi sur les cadrages, le décor et les couleurs. La musique est magnifique et l'interprétation superbe.
C. C. - Les Fiches du Cinéma
Avec VOLVER (...), Almodovar nous offre une histoire de famille se déployant autour des thèmes de la mort, du destin mais aussi de la solidatité et de l'amour. Carmen Maura a rarement joué aussi juste. Penélope Cruz est magnifique (...). Enfin l'Espagne y est belle, rurale, irréelle et follement vraie.
Thomas Sotinel - Le Monde
Almodovar réussit avec Penelope Cruz le rêve de n'importe quel directeur d'actrices: il la transforme - elle devient une mère, une espèce de divinité nourricière - et la transcende. Ce qui n'éclipse en rien l'éclat de ses camarades, à commencer par Carmen Maura.
Fernand Denis - La Libre Belgique
Spécialiste du mélodrame, Almodovar le prépare à toutes les sauces: hystérique, excentrique, ibérique bien sûr. Celle de VOLVER est totalement nouvelle, on la qualifiera de fantastique (...) dans le sens où Almodovar fait preuve de la même aisance pour rendre parfaitement naturelle une situation irrationnelle. (...) C'est un Almodovar (...) moins baroque, (...) mais plus espagnol, plus léger, (...) plus sensible.
Marie-José Sirach - L'Humanité
Après (...) LA MAUVAISE ÉDUCATION, son film le plus récent, Almodovar renoue ici avec l’univers populaire de QU'EST-CE QUE J'AI FAIT POUR MÉRITER ÇA ? et le film d’actrices dans lequel il excelle (...). VOLVER est (...) un film de maîtrise et de maturité composé de l’ensemble de l’oeuvre cinématographique d’Almodovar, de sa culture littéraire et picturale qui balaie les champs de l’histoire jusqu’aux formes les plus humbles.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
«...Penélope réussit», je vois des fautes après avoir envoyé mon commentaire lol
J'attribue à ce film la Cote