É.-U. 2006. Comédie dramatique de Ridley Scott avec Russell Crowe, Albert Finney, Marion Cotillard. Ayant hérité de son oncle un vignoble en Provence, un loup de la finance londonien revient sur sa décision de le vendre lorsque diverses circonstances l'empêchent d'en repartir. Récit bon enfant opposant ambition et douceur de vivre, inspiré du roman de Peter Mayle. Développements parfois forcés. Inventaire délibéré de clichés sur la France rurale. Réalisation haut de gamme. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 10 novembre 2006)
Ayant hérité de son oncle un vignoble en Provence, un loup de la finance londonien revient sur sa décision de le vendre lorsque diverses circonstances l'empêchent d'en repartir. Récit bon enfant opposant ambition et douceur de vivre, inspiré du roman de Peter Mayle. Développements parfois forcés. Inventaire délibéré de clichés sur la France rurale. Réalisation haut de gamme. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 10 novembre 2006)
C'est Ridley Scott (ALIEN) qui a suggéré à son ami, l'écrivain Peter Mayle, l'idée de A GOOD YEAR. Quelques années ont passé avant que la naissance du roman (en 2004) n'inspire enfin l'adaptation au cinéma. C'est chose faite avec cette «french song» ludique, volontairement pétrie de clichés Vieille-France et d'images d'Épinal, pour laquelle Scott a offert à son ex-gladiateur Russell Crowe une occasion, rudement bien saisie, de conter fleurette sans bomber le torse. Quelques traits d'esprit, une réalisation haut de gamme, sobre et attentive, ainsi qu'une interprétation enjouée, alimentent cette apologie bon enfant du «slow-food», des paradis perdus, de l'innocence et des choses vraies. Dommage qu'au passage, Scott n'ait pas cru nécessaire de raffiner le trait et d'enrichir l'intrigue, pourtant pulsée par des thèmes aussi complexes et conflictuels que la mort, le deuil, l'héritage et le devoir familial. En outre, on déplore que dans un décor provençal aussi typique, les acteurs français soient presque tous relégués à l'arrière-plan.
Texte : Martin Bilodeau