Fr. 2006. Comédie d'espionnage de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, Aure Atika. En 1955, un agent des services secrets français est envoyé en Égypte afin de découvrir l'identité des auteurs du meurtre de son prédécesseur. Satire savoureuse inspirée des romans de Jean Bruce. Intrigue puérile, prétexte à des scènes cocasses illustrant la bêtise et l'ethnocentrisme du héros. Réalisation tonique, dans l'esprit des thrillers en Technicolor d'autrefois. J. Dujardin très drôle.
En 1955, un agent des services secrets français est envoyé en Égypte afin de découvrir l'identité des auteurs du meurtre de son prédécesseur. Satire savoureuse inspirée des romans de Jean Bruce. Intrigue puérile, prétexte à des scènes cocasses illustrant la bêtise et l'ethnocentrisme du héros. Réalisation tonique, dans l'esprit des thrillers en Technicolor d'autrefois. J. Dujardin très drôle.
Cette satire tonique inspirée des romans de Jean Bruce - maintes fois portés à l'écran entre 1950 et 1970 - met la mauvaise conscience de la France au service du rire et de la dérision. L'agent OSS 117, en effet, incarne à lui seul la condescendance de l'Europe colonialiste sur le Proche Orient, plus précisément sur l'Égypte, dans le décor exotique de laquelle se déroule cet hilarant pastiche des films d'espionnage d'autrefois. À cet égard, l'éventail va de L'HOMME QUI EN SAVAIT TROP d'Alfred Hitchcock aux CHARADE et ARABESQUE de Stanley Donen, en passant par les premiers «James Bond». L'intrigue puérile, qui mêle géopolitique, religion et commerce, est avant tout prétexte à une accumulation de gags illustrant la bêtise et l'ethnocentrisme du héros. L'ensemble, très vivant, est ponctué de répliques à l'esprit savoureux que l'ex-Brice de Nice Jean Dujardin, dans le rôle-titre, et Bérénice Bejo, en brillante et moderne jeune guide cairote, s'échangent avec un plaisir évident.
Texte : Martin Bilodeau