L'avis de Mediafilm

Un faux coupable en cavale. Le motif n'a rien de bien neuf. C'est donc tout à l'honneur de Guillaume Canet (MON IDOLE) d'être parvenu à lui donner du nerf et de l'allant dans cette adaptation d'un roman de Harlan Coben. En même temps que l'acteur-cinéaste se réclame du cinéma américain, la facture et le rythme de NE LE DIS À PERSONNE rappellent certains polars français des années 1970 avec Delon ou Belmondo. François Cluzet, un acteur mieux connu pour ses compositions effacées, campe avec une force étonnante cet intellectuel qui, tel Cary Grant dans NORTH BY NORTHWEST, se transforme en héros d'action sous une pluie de circonstances incriminantes. Si l'ensemble se laisse voir avec plaisir, l'intrigue complexe, aux ramifications nombreuses, piétine par endroits. En outre, le dénouement expéditif n'est pas à la hauteur. Heureusement, l'ensemble profite d'une réalisation énergique, précise, au service des personnages. Ceux-ci sont bien défendus par une brochette d'acteurs solides.