G.-B. 2006. Drame sentimental de Pascale Ferran avec Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h, Hippolyte Girardot. En Angleterre, en 1921, la jeune épouse d'un patron de mines handicapé et impotent vit une passion amoureuse avec le garde-chasse de leur propriété. Adaptation délicate et sensuelle de la deuxième version du roman de D.H. Lawrence. Quelques longueurs. Mise en scène subtile, impressionniste. Performance vibrante et entière de M. Hands dans le rôle-titre. (sortie en salle: 31 août 2007)
En Angleterre, en 1921, la jeune épouse d'un patron de mines handicapé et impotent vit une passion amoureuse avec le garde-chasse de leur propriété. Adaptation délicate et sensuelle de la deuxième version du roman de D.H. Lawrence. Quelques longueurs. Mise en scène subtile, impressionniste. Performance vibrante et entière de M. Hands dans le rôle-titre. (sortie en salle: 31 août 2007)
Douze ans après PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS, Pascale Ferran revient en force au grand écran (L'ÂGE DES POSSIBLES (1995) étant un téléfilm) avec cette adaptation délicate et sensuelle de la deuxième version, largement méconnue, du célèbre roman de D.H. Lawrence. Ici, le récit porte moins sur la différence de classe sociale entre les amants que sur la découverte de l'autre, le garde-chasse, moins rustre que dans les autres versions, y dévoile même une vulnérabilité plutôt inattendue. Au moyen d'une mise en scène impressionniste, en communion avec les cycles de la nature, Ferran illustre avec intelligence et tact l'éveil des sens et le pouvoir libérateur de la sexualité. Adoptant un ton littéraire fort approprié, avec un clin d'oeil au Truffaut des DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, le scénario comporte néanmoins quelques longueurs. Marina Hands livre une performance vibrante et entière, tandis que Jean-Louis Coulloc'h est parfait dans le rôle du massif et peu loquace amant.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
La caméra patiente de la cinéaste, qui refuse chaque raccourci pour emprunter la voie lente des rapprochements, apporte à cette histoire, qui eût pu être d'une affligeante banalité, une chaleur incandescente, une vérité aussi. Avec le poids des gestes de l'amour, jamais provocants mais tendres et libérés.
Xavier Leherpeur - Télé Ciné Obs
En choisissant d'adapter l'oeuvre de D. H. Lawrence, Pascale Ferran fait rejaillir les dimensions politique, sociale et féministe du roman. Et réhabilite son héroïne en retraçant le parcours initiatique et charnel d'une épouse sacrifiée sur l'autel des valeurs de la bourgeoisie anglaise (...). Un film bruissant, sensuel et sensoriel, où la nature, omniprésente, est à la fois le témoin et la métaphore de l'éveil à la vie du personnage central.
Jean-Christophe Ferrari - Positif
En dépit de quelques maladresses narratives, LADY CHATTERLEY est un film rare, un film qui tranche, le tableau bouleversant d'un homme et d'une femme qui font l'expérience de la réalité du contact, découvrant - inventant, chaque fois pour la première fois, la tendresse.
Didier Péron - Libération
Cette nécessité intrinsèque du désir de filmer, voilà qui donne au final une oeuvre plus étoffée, plus mûre et ambitieuse, plus taraudante aussi que l'ordinaire de la production hexagonale (...). Ici, la cinéaste s'est payé le luxe invraisemblable de prendre son temps, et, comme elle a la réputation d'être intraitable, elle n'a lâché sur rien, ni sur le casting (...), ni sur la durée (2 h 38 planantes).
Émile Breton - L'Humanité
Cette symphonie, Pascale Ferran la dirige, jeu des acteurs aussi bien que jeu (...) d’une nature qui accompagne leur éveil à la beauté. Deux corps se découvrent, un homme taiseux fort de ses mains noueuses, et une femme qui n’avait que la chair flasque de son mari impuissant à savonner et qui aura dû attendre de voir le torse nu de cet homme (...) pour oser se regarder dans un miroir en pied.
Manon Dumais - Voir
Très respectueuse du roman, Ferran prend tout son temps pour relater les rendez-vous charnels de Constance et Parkin, qui laisseront tomber leurs vêtements au fil des saisons, faisant disparaître les apparences sociales, jusqu'à courir nus sous la pluie couronnés de fleurs, comme s'ils sortaient tout droit d'un tableau de Botticelli.