É.-U. 2006. Drame psychologique de Gabriele Muccino avec Will Smith, Jaden Smith, Thandiwe Newton. En 1981, à San Francisco, un vendeur impécunieux ayant la charge de son jeune fils s'inscrit à un stage de six mois non rémunéré dans une firme de courtage. Récit mélodramatique et accablant inspiré d'une histoire vraie. Conception du bonheur pour le moins matérialiste. Belle illustration de l'attachement père-fils. Réalisation vivante mais anonyme. Jeu habité et sincère de W. Smith. (sortie en salle: 15 décembre 2006)
En 1981, à San Francisco, un vendeur impécunieux ayant la charge de son jeune fils s'inscrit à un stage de six mois non rémunéré dans une firme de courtage. Récit mélodramatique et accablant inspiré d'une histoire vraie. Conception du bonheur pour le moins matérialiste. Belle illustration de l'attachement père-fils. Réalisation vivante mais anonyme. Jeu habité et sincère de W. Smith. (sortie en salle: 15 décembre 2006)
Pour ses débuts à la réalisation aux États-Unis, l'Italien Gabriele Muccino (L'ULTIMO BACIO) met en scène de façon vivante mais plutôt anonyme une histoire vraie aux forts accents mélodramatiques. De fait, les auteurs nous font endurer le pénible chemin de croix du protagoniste, sur qui les tuiles s'abattent avec un tel acharnement qu'on est en droit de se demander comment il trouve la force de surmonter l'épreuve et de conserver sa dignité. Cela dit, la conception du bonheur défendue par le film s'avère bien matérialiste, étant principalement axée sur la réussite professionnelle et l'acquisition de biens. L'action se déroulant en 1981, le cube Rubik, lancé cette année-là, est habilement intégré au récit, y jouant même un rôle déterminant. En outre, le film donne lieu à une belle illustration de l'attachement père-fils. L'émotion qui s'en dégage s'explique en grande partie par le fait que Will Smith, habité et très sincère, donne la réplique à son propre fiston. Celui-ci fait montre de spontanéité et de beaucoup de présence à l'écran.
Texte : Louis-Paul Rioux
Auteur inconnu - Voir
"Une histoire vraie"... Quoi de mieux pour faire pleurer les foules? Et quoi de mieux, encore, si cette histoire met en scène un acteur nous ayant habitués à des rôles plutôt comiques donnant la réplique à son fils tellement miiiiignon? Sortez les violons et les mouchoirs: voici LA POURSUITE DU BONHEUR, de Gabriele Muccino (…), un film truffé de bons sentiments (…). Néanmoins, ce qui irrite le plus dans le film (…), ce ne sont pas tant ces improbabilités un peu bébêtes, mais plutôt le message qui nous est transmis sous une avalanche de sentimentalisme par moments tout à fait insoutenable. En effet, la réussite personnelle de Gardner ne passe ni par l'amour ni par la famille. Elle ne passe que par le cash.
Paul Villeneuve - Le Journal de Montréal
Cette histoire de succès n'est donc pas uniquement celle d'une réussite financière. Elle est aussi une histoire d'amour entre un père et son fils. Will Smith et son vrai fils, Jaden Smith, sont d'ailleurs de toutes les scènes du film ou presque. L'originalité de cette histoire vécue et le jeu de Will Smith, ainsi que celui de son fils, font de LA POURSUITE DU BONHEUR (malgré son titre cucul), un film captivant.
Marc-André Lussier - La Presse
Bien sûr, Will Smith offre une performance solide, parfaitement calibrée pour se faire remarquer des académiciens qui voteront aux Oscars. (...) De même, la réalisation du cinéaste italien Gabriele Muccino (...) est très honnête. Elle convient en tous points au cahier des charges de la bonne comédie dramatique dont le but avoué est de nous faire imbiber nos mouchoirs. On ne pourra toutefois s'empêcher de noter l'aspect un peu plus discutable d'un récit qui nous indique que le ''bonheur'' passe nécessairement par la réussite financière.
Owen Gleiberman - Entertainment Weekly
Whatever the role (...), (Will Smith) projects speed and good times, an almost aerobic self-confidence. But in THE PURSUIT OF HAPPYNESS, (...) Smith doesn't just wear a few flecks of gray in his hair. He slows himself down, playing a man who awakens to the reality that life is nickel-and-diming him to death. It's a beautiful and understared performance, one that hums with a richer, quieter music than Smith has mustered before.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
THE PURSUIT OF HAPPYNESS certainly is a decent, well-intended film about a father's responsibility to his son and his struggles with homelessness. It features a sensitive performance by Will Smith as a character, based on a real man, who overcame staggering obstacles to claim his stake of the American dream. Were this an indie film with a gritty edge and a fresh take on being down-and-out in the richest country in the world, PURSUIT would stand a good chance of winning an award at (...) Sundance Film Festival. Instead, this is a slick studio production with a huge movie star and top professionals occupying every production role so that the polish of this well-made film makes even homelessness look neat and tidy. Then inserting nonsensical chases and suspense sequences into the story betrays its Hollywood heritage.
Tim Grierson - Screen Daily
Director Gabriele Muccino (...) and cinematographer Phedon Papamichael give the movie an intentionally drab look, emphasising San Francisco’s urban blight and measly lower-income living conditions. Likewise, Will Smith’s portrayal of Gardner is well controlled, avoiding the twinkled-eye exuberance he so easily brings to his action-hero roles. At the same time, though, he retains his likable charisma, showing Gardner’s warmth and self-confidence no matter the odds against him.