É.-U. 2006. Comédie de Barry Levinson avec Robin Williams, Christopher Walken, Laura Linney. Sur un coup de tête, le populaire animateur d'un talk-show satirique se lance dans la course à la présidence des États-Unis. Réflexion douce-amère sur l'état de la démocratie américaine. Humour recherché. Réalisation sans apprêt. R. Williams remarquable. (sortie en salle: 24 octobre 2006)
Sur un coup de tête, le populaire animateur d'un talk-show satirique se lance dans la course à la présidence des États-Unis. Réflexion douce-amère sur l'état de la démocratie américaine. Humour recherché. Réalisation sans apprêt. R. Williams remarquable. (sortie en salle: 24 octobre 2006)
Aux États-Unis, la création du Patriot Act a entravé la pratique journalistique et imposé un baîllon aux salles de nouvelles. Si bien que pour avoir l'heure juste sur la politique intérieure et internationale, de plus en plus d'Américains s'en remettent aux animateurs des talk-shows satiriques de fin de soirée tels Jon Stewart et Bill Maher sur lesquels Tom Dobbs est calqué. Proche de GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK. par le fond (la liberté d'expression est à l'avant-plan), MAN OF THE YEAR est plus proche, par la forme, du satirique WAG THE DOG, de Levinson. Au menu: la même vigueur, la même urgence, la même amertume, le même humour recherché, qui compensent pour le manque de finesse de certains traits et les caprices de la narration. Dans le contexte, la réalisation sans apprêt communique elle aussi cette idée d'un cinéma-manifeste, où l'importance du message (le film est une exhortation à aller voter) supplante les considérations artistiques. Robin Williams exprime à la fois l'intelligence de l'humoriste et l'humour de l'intellectuel. Sa performance, sobre et nuancée, est marquante.
Texte : Martin Bilodeau