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Indigènes

Fr. 2006. Drame de guerre de Rachid Bouchareb avec Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Roschdy Zem. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les soldats des colonies subissent affronts et persécutions de la part de l'armée française qui les a recrutés. Importante page d'histoire reconstituée avec émotion et courage. Traitement intimiste d'une grande beauté. Mise en scène classique et précise. Distribution prestigieuse admirablement dirigée. (sortie en salle: 23 février 2007)

13 ans + (violence)
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Indigènes (Indigènes)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Fr. 2006. Drame de guerre de Rachid Bouchareb avec Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Roschdy Zem.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, les soldats des colonies subissent affronts et persécutions de la part de l'armée française qui les a recrutés. Importante page d'histoire reconstituée avec émotion et courage. Traitement intimiste d'une grande beauté. Mise en scène classique et précise. Distribution prestigieuse admirablement dirigée. (sortie en salle: 23 février 2007)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Musique :
Montage :
Distributeur :
Alliance Vivafilm
Récompenses
En 1943, l'armée française, repliée et affaiblie par l'Occupation, recrute dans les colonies africaines des jeunes soldats afin d'engager avec eux le combat de la dernière chance contre les Allemands. Embourbés dans la misère, Saïd, Messaoud, Yassir et Abdelkader s'enrôlent dans l'espoir d'améliorer leur condition et de fouler pour la première fois le sol de la mère patrie. Or, à leur arrivée en Italie, où s'amorce le long périple qui les conduira jusqu'en Alsace, les jeunes soldats mal préparés constatent que la misère les suit, et qu'aux yeux des Français ils demeurent des indigènes. Ainsi, Abdelkader, le seul du lot à savoir lire et écrire, passe de l'espoir au désespoir en voyant son rêve d'être promu sergent compromis par le favoritisme de l'état-major à l'endroit des pieds-noirs. Dans les rangs, la révolte gronde.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec émotion, courage et un savoir-faire remarquable, le réalisateur de CHEB lève ici le voile sur un épisode longtemps occulté de la Deuxième Guerre mondiale. Prenant le contrepied des films historiques, Rachid Bouchareb réduit la grande histoire à sa plus simple expression afin de filmer la guerre à hauteur de regards, et surtout, le désarroi des hommes emportés dans son mouvement. Sa mise en scène classique, précise, évite les excès et l'ostentation pour se consacrer à son sujet, développé avec rigueur et mesure. Il en résulte une oeuvre accomplie et lyrique (la musique de Khaled y contribuant), qui fait son chemin jusqu'à la conscience des spectateurs sans incendier leurs esprits à coups de slogans revendicateurs. Abstraction faite de personnages périphériques parfois schématiques, la grande puissance d'INDIGÈNES provient de sa distribution solide et remarquablement dirigée, au sein de laquelle se distingue entre autres l'émouvant Sami Bouajila.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Glorified Slaughter

In his new film, INDIGÈNES, director Rachid Bouchareb gives insight into the plight of North Africans in de Gaulle's allied French army. (...) Filmgoers won't find the story arc or film magic of INDIGÈNES terribly surprising. But Bouchareb has nevertheless crafted a thoughtful film with impressively multifaceted performances. There is a flatness to the film that nicely accentuates the dull brutality of the North African experience, and the note of injustice it strikes rings true.

Indigènes Rachid Bouchareb

Yes, Soldiers of France, in All but Name

DAYS OF GLORY, the English title of Rachid Bouchareb’s new film - called INDIGÈNES, or natives, in French - has a rousing, somewhat generic war-movie ring. And Mr. Bouchareb, a French director of Algerian descent who has made four previous features, sticks close to the conventions of the genre as he follows a small group of World War II infantrymen from North Africa through Italy and across France into Alsace. His combat sequences are filmed with exquisite precision and edited with admirable economy, and the quieter moments that allow the characters of the men to emerge find a perfect balance between dramatic impact and psychological authenticity.

Indigènes Rachid Bouchareb

Allons enfants...

La réussite du film tient à son casting de premier plan. Quatre individus - cinq avec leur supérieur - dont les motivations diffèrent, mais que les épreuves finissent par souder. Ce portrait de groupe superbe n'est pas passé inaperçu: un prix d'interprétation collectif a été remis aux protagonistes à Cannes en 2005. L'entrée en matière pourra paraître un peu raide: on ne voit que brièvement les "héros" dans leur habitat naturel, et on glisse sur leurs motivations. (...) Cela dit, la mise en scène, respectueuse des canons du genre, est une mécanique bien huilée qui fait habilement alterner action et observation. Les scènes de combat sont savamment orchestrées et le propos socio-historique renvoie à des préoccupations parfaitement de notre temps. Solide et pertinent.

Indigènes Rachid Bouchareb

The Story of Four Men From North Africa Who Fought For France

(...) This remarkable, powerfully entertaining French Moroccan Algerian co-production tells the hidden story of the massive North African troop participation that made possible the ultimate French victory in Europe. Under its original title of INDIGÈNES (...), the film, Algeria's entry in this year's foreign language Oscar race, was perhaps the major surprise at Cannes. It won the best actor award for its four key cast members and ignited a debate about whether France had done right by these soldiers. (...) As directed by Rachid Bouchareb, himself born in France to Algerian immigrants, INDIGÈNES is a kind of a North African SAVING PRIVATE RYAN, a taut, involving film that delivers all the things we look for in war movies and does so with intelligence and integrity. What these men are searching for is not any particular soldier but their own honor and sense of themselves.

Indigènes Rachid Bouchareb

L'Autre Grand Débarquement

La force du film de Rachid Bouchared, c'est d'avoir donné chair et complexité à ses personnages. Ils sont typés certes, mais davantage par leurs motivations que par leur psychologie. (...) Il aurait été tellement simple de tourner un film revanchard sur ces hommes, traités comme de la chair à canon (...) Les motifs de rancune, de ressentiment, d'écoeurement abondent, des plus mesquins aux plus odieux. Bouchared aurait pu mettre cela en scène à la Oliver Stone, mais il a préféré la dignité, moins spectaculaire, moins manichéenne, moins simpliste. De ces hommes foulant un autre sol, humant de nouvelles odeurs, découvrant les rigueurs d'un climat tout différent, il se dégage à la fois une émotion poignante et une profonde tristesse, car ils ont été trahis, dupés. (...) Voilà une entreprise de salubrité publique, qui rend leur fierté aux uns, ouvre leurs yeux aux autres.

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Les Soldats de l'ombre

Fils d’immigré algérien, Rachid Bouchared a attendu cinq ans avant de réaliser ce film. Il avait besoin de prendre du recul. De peaufiner son enquête et le scénario écrit en collaboration avec Olivier Lorelle. Un de ses oncles a fait la guerre d’Indochine, son grand-père celle de 14-18. Le sujet lui tenait donc très à coeur et ne pouvait pas être traité à la légère. Pari réussi. Il nous plonge au coeur de l’action et de l’humain. C’est fort et émouvant et les personnages sont bien dessinés, authentiques. Quant aux acteurs, ils ont reçu le prix collectif d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. Une récompense méritée.

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Tribute to the Heroism

With strong visuals and even stronger emotions, Rachid Bouchareb's INDIGÈNES makes a powerful war film about a particularly unique subject. World War II historians tend to ignore the contributions and sacrifices made in the liberation of France by North African or "indigenous" soldiers in the French army. (...) In his film, Bouchareb pays tribute to the heroism of these men fighting for the liberation of a mother country they had never before seen. (...) INDIGÈNES makes no departures from previous war films, but the tensions between the French commanders and the indigenous troops - and the conflicts among themselves over how best to respond to provocations - gives the film its dramatic punch.

Indigènes Rachid Bouchareb

La Guerre au plus intime.

C’est une guerre dans la guerre que filme Bouchareb, en pointant notamment certaines différences de traitement injustes (...). Mais cet aspect de réquisitoire, non dépourvu d’effets démonstratifs, ne doit pas faire oublier qu’INDIGÈNES est (...) un film de guerre réaliste et poignant, une sorte de SOLDAT RYAN à la française. Pas si fréquentes en effet ces scènes de bataille, manœuvres d’envergure ou combats isolés, mises en scène avec efficacité et sobriété. Les balles sifflent, les corps s’écroulent ou sautent, déchiquetés. Le réalisateur filme au plus près des soldats, de leur frayeur et de leur violence. Nul héroïsme ici, mais simplement des hommes qu’on a oubliés. (...) On ne dira rien de la fin sinon qu’elle contribue à la force émotionnelle de la fresque, justement et audacieusement récompensée par un prix d’interprétation masculine décerné aux cinq acteurs.

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Similar to Edward Zwick's GLORY

France's baldly discriminatory attitude toward the North Africans who fought on her behalf in WWII finally gets brought to the screen in Rachid Bouchareb's emotionally charged though predictable war flick INDIGÈNES. Big budgeted ($16 million) multi-national production downplays its epic scale with a nicely-tuned ensemble that concentrates on personalities rather than battles, highlighting the contribution these men made despite treatment as second-class soldiers. Similar in this way to Edward Zwick's GLORY, pic's screenplay embraces too many standard-issue themes of injustice, but committed perfs and strong widescreen lensing carry the message with a righteous, if heavy weight.

Indigènes Rachid Bouchareb

Une Page oubliée de l'histoire de France

Le morceau de bravoure d'INDIGÈNES est le combat que mènent les tirailleurs contre les Allemands dans un petit village d'Alsace. Rachid Bouchared s'y glisse dans l'ombre du Spielberg d'IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, ce qui l'amène à enchaîner sur une séquence symbolique, dont le cinéaste américain est friand: la visite d'Abdelkader, seul survivant, soixante ans plus tard, au cimetière militaire. Mais Bouchared renverse le pathos en suivant le vieil ancien combattant chez lui... un foyer Sonacotra. On aurait mauvaise grâce à lui reprocher ses arrière-pensées politiques. INDIGÈNES n'entend pas seulement inviter la France à reconnaître le mérite de ces hommes considérés comme des sous-patriotes (...). Il induit un examen de conscience sur la manière dont, aujourd'hui, notre pays regarde et traite ces citoyens beurs blancs rouges.

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