All. 2006. Drame de moeurs de Vadim Glowna avec Vadim Glowna, Angela Winkler, Maximilian Schell. Un vieil homme fortuné qui ne s'est jamais remis de la mort de sa femme et de sa fille devient un client assidu d'une étrange maison close. Conte pervers sensuel, adapté du roman de Yasunari Kawabata. Scénario un peu répétitif. Climat onirique bien forgé. Mise en scène modeste mais élégante. Interprétation pleine de mystère d'A. Winkler. (sortie en salle: 26 septembre 2008)
Un vieil homme fortuné qui ne s'est jamais remis de la mort de sa femme et de sa fille devient un client assidu d'une étrange maison close. Conte pervers sensuel, adapté du roman de Yasunari Kawabata. Scénario un peu répétitif. Climat onirique bien forgé. Mise en scène modeste mais élégante. Interprétation pleine de mystère d'A. Winkler. (sortie en salle: 26 septembre 2008)
Aperçu récemment dans QUATRE MINUTES, l'acteur et réalisateur allemand Vadim Glowna avait reçu la Caméra d'Or à Cannes en 1981 pour son film DESPERADO CITY (inédit au Québec). Librement adapté d'un roman de Yasunari Kawabata, HOUSE OF THE SLEEPING BEAUTIES, son huitième long métrage, tient à la fois de l'exercice de style décalé et du conte pervers. Si les renvois au film noir sont nombreux (air de saxophone à la ANGEL HEART, femme-mystère, protagoniste narrateur, etc.), l'oeuvre au scénario parfois répétitif est cependant ancrée dans une atmosphère onirique, bien forgée, distillant une inquiétante étrangeté. Dans le rôle principal, Glowna est sobre et crédible. Il se trouve cependant éclipsé dès qu'entre en scène la grande Angela Winkler (L'HONNEUR PERDU DE KATHARINA BLUM, L'AMIE), dont l'interprétation pleine de mystère contribue grandement au ton particulier de ce film mis en scène avec une élégance sobre, mais qui s'abîme, hélas, dans un dénouement où la poésie de l'intention est ruinée par la maladresse de l'exécution.
Texte : François Lévesque