É.-U. 2005. Drame de guerre de Sam Mendes avec Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard, Jamie Foxx. Stationnés dans le désert de l'Arabie Saoudite avant le début de la Guerre du Golfe, des jeunes Marines attendent impatiemment d'aller au combat. Adaptation sardonique et vigoureuse des mémoires d'Anthony Swofford. Récit manquant quelque peu de profondeur. Réalisation alerte. Quelques images fortes. Interprétation solide.
Stationnés dans le désert de l'Arabie Saoudite avant le début de la Guerre du Golfe, des jeunes Marines attendent impatiemment d'aller au combat. Adaptation sardonique et vigoureuse des mémoires d'Anthony Swofford. Récit manquant quelque peu de profondeur. Réalisation alerte. Quelques images fortes. Interprétation solide.
Sam Mendes (AMERICAN BEAUTY, ROAD TO PERDITION) livre une adaptation vigoureuse des mémoires d'Anthony Swofford. En plus de décrire avec réalisme le processus de formation des Marines, le réalisateur fait bien ressentir l'impatience d'un groupe de soldats désoeuvrés, des machines à tuer gorgées de testostérone qui feront toutefois l'amer constat de leur inutilité dans une guerre essentiellement aérienne. Des moments d'humour virant à l'absurde voisinent des références sardoniques à FULL METAL JACKET, APOCALYPSE NOW et DEER HUNTER. Mais contrairement à ces oeuvres, JARHEAD n'est pas antibelliciste, les auteurs ayant évacué toute réflexion critique sur les motifs politiques de la Guerre du Golfe. Du coup, l'ensemble manque quelque peu de profondeur et fait parfois du surplace. Néanmoins, la réalisation alerte réserve plusieurs images fortes et les interprètes s'avèrent solides, même si la psychologie de leur personnage demeure plutôt floue.
Texte : Louis-Paul Rioux