G.-B. 2005. Drame de moeurs de Woody Allen avec Jonathan Rhys Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer. Un professeur de tennis d'origine modeste, marié à la fille d'un riche homme d'affaires londonien, s'engage dans une liaison passionnée avec une Américaine. Oeuvre inspirée reprenant les thèmes chers au cinéaste. Subtile peinture de milieu, marquée de quelques traits d'ironie. Réalisation fluide et racée. Interprétation impeccable.
Un professeur de tennis d'origine modeste, marié à la fille d'un riche homme d'affaires londonien, s'engage dans une liaison passionnée avec une Américaine. Oeuvre inspirée reprenant les thèmes chers au cinéaste. Subtile peinture de milieu, marquée de quelques traits d'ironie. Réalisation fluide et racée. Interprétation impeccable.
Loin de son terrain de jeu habituel (New York) mais fidèle à ses thèmes de prédilection (obstacles amoureux, exclusion, relation privilégiée entre l'argent et la culture), Woody Allen renoue dans ce magnifique 35e opus avec le drame et le charme «dostoïevskien» de CRIMES AND MISDEMEANORS. Manifestement inspiré du classique A PLACE IN THE SUN de George Stevens (la ressemblance de J. Rhys Meyers avec Montgomery Clift n'est d'ailleurs pas fortuite), le film fait avec finesse et doigté le portrait d'une haute société hermétique, auquel le cinéaste applique quelques traits d'ironie discrète. Malgré quelques longueurs qui plombent la mi-temps, ainsi qu'un épisode comique en porte-à-faux qui survient au dernier set, MATCH POINT reste une oeuvre tendue, portée par une mise en scène fluide, racée, lisse comme un court de tennis. Au sein d'une distribution impeccable, Emily Mortimer, en épouse naïve, effacée, amoureuse, se distingue par la force tranquille de son jeu.
Texte : Martin Bilodeau