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El Aura

Arg. 2005. Thriller de Fabian Bielinsky avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi, Pablo Cedrón. Un honnête taxidermiste épileptique s'immisce dans le cercle d'une bande de malfaiteurs qui préparent le vol d'un casino. Intrigue tortueuse orchestrée de main de maître. Atmosphère tendue et envoûtante. Réalisation soignée. Interprétation solide de R. Darin. (sortie en salle: 6 avril 2007)

13 ans +
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El Aura (El Aura)

13 ans + 13 ans +

Arg. 2005. Thriller de Fabian Bielinsky avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi, Pablo Cedrón.

Un honnête taxidermiste épileptique s'immisce dans le cercle d'une bande de malfaiteurs qui préparent le vol d'un casino. Intrigue tortueuse orchestrée de main de maître. Atmosphère tendue et envoûtante. Réalisation soignée. Interprétation solide de R. Darin. (sortie en salle: 6 avril 2007)

Ayant découvert que l'hôtelier qu'il a tué par accident au cours d'une partie de chasse en Patagonie était le cerveau derrière le projet de vol d'un fourgon transportant la recette d'un casino, Esteban Espinoza saisit l'occasion d'assouvir un fantasme. Ce taxidermiste honnête, méticuleux et solitaire, apprend donc par coeur les plans du méfait et s'immisce dans la bande en se faisant passer pour un ami du défunt. Cependant, à mesure que le jour fatidique approche, Esteban se sent saisi par le doute, et par la crainte d'être victime d'une crise d'épilepsie ou d'un trou de mémoire.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Décédé à 47 ans, le scénariste-réalisateur argentin Fabian Bielinsky n'aura eu le temps que de signer deux longs métrages: NUEVE REINAS et EL AURA, tous deux défendus par le solide et charismatique Ricardo Darin. Moins riche en coups de théâtre que le film précédent, EL AURA aborde le même thème (le vol) et repose sur une intrigue tortueuse orchestrée de main de maître par Bielinsky. Le film nous promène entre Buenos Aires et la Patagonie, région peu peuplée d'Argentine dont le cinéaste dévoile toutes les contradictions, opposant nature luxuriante et zones industrielles désaffectées. Afin d'illustrer la perception sensorielle de son héros épileptique à l'imagination foisonnante, Bielinsky a privilégié une esthétique sombre, un rythme hypnotique, des cadrages recherchés et des plans rapprochés. Il en résulte un thriller qui s'apparente à un mauvais rêve, troublant et pénétrant, à l'atmosphère tendue et envoûtante.

Texte : Manon Dumais

Revue de presse

An Argentine Director?s Unsettling Oeuvre

In both NINE QUEENS and his second (and final) film, THE AURA, Mr. Bielinsky made use of a familiar film noir vocabulary, but not for the usual young-fimmaker-in- a-hurry purpose of showing off his facility with genre tricks. Rather, his movies restore some of the clammy, anxious atmosphere that made the old noirs so powerful to begin with. The world of THE AURA is, quite obviously, a heightened and stylized version of reality, but its governing emotions of dread, suspicion and moral confusion are bracingly real. With the exacting ruthlessness of a novel by George Simenon, it tells the story of an ordinary man - a taxidermist whose name is never mentioned - caught up in a web of crime, accident and mistaken identity.

Aura, El Fabian Bielinsky

Flou, inabouti et finalement frustrant

Drôle de film qui commence comme un polar fiévreux (...), puis prend la tangente, s'enfonce dans la jungle andine pour ne quasi plus en sortir. Pendant près de deux heures, Bielinsky va promener sa caméra dans une végétation chlorophyllée que le flou de la mise en scène rend plus trouble encore. Si 9 REINES (son premier long) était dense, urbain et redoutablement excitant, EL AURA s'affranchit de tout ce qui faisait sa griffe au profit d'une approche primitive, terriblement physique et sensuelle du monde. (...) Bielinsky joue à l'esthète, s'amuse avec nos nerfs et fait assaut de virtuosité: c'est ce qui fait sa force mais provoque aussi l'agacement. L'objectif est clair: créer un sentiment de trouble, où l'évidence organique, la force brute de l'image, est contrebalancée par un récit en suspension qui épouse l'incertitude du héros.

Aura, El Fabian Bielinsky

Top-Notch Heist Thriller

The late Fabian Bielinsky was a brilliant Argentinean film director with only two features in his filmography. But what pictures they are! Bielinsky's feature debut was the 2000 NINE QUEENS, a delightfully convoluted comedy-drama about con artists in Buenos Aires, a movie that compares very favorably to its obvious inspiration, THE STING. The director's second and final film, THE AURA - made before his June 28 death by heart attack at age 47 in Sao Paulo, Brazil - is a top-notch heist thriller set in Patagonian forests and southern Argentine cities, a film full of dark, moody atmosphere and richly imagined, indelibly etched characters. Like NINE QUEENS, THE AURA is dominated by terrific lead actor Ricardo Darin. In NINE QUEENS, Darin played, with great wit and style, a wily, reckless grifter named Marcos, who was ensnared in an intricate rare-stamp swindle. Here he plays a subtler, less showy role. He's an introverted taxidermist (unnamed in the press notes, but called Espinosa elsewhere) who dreams of heists and perfect crimes and then gets pulled into the real thing.

Aura, El Fabian Bielinsky

L'Odyssée d'un taxidermiste

Le film est tracé, mais pas dessiné: comment ce quidam (il restera anonyme tout au long du film), qu'on nous présente comme taxidermiste de profession, va-t-il accomplir son destin d'auteur de hold-up? La réponse pourrait être ludique et sans conséquence, mais Fabian s'aventure sur un autre territoire. EL AURA est dépourvu de ces retournements de situation, de ces révélations qui obligent à revoir le film une deuxième fois, mais les surprises qu'il recèle sont autrement riches en réflexion et en émotion. (...) De cette mise en scène à la fois violente et mélancolique, du jeu économe de Ricardo Darin, émerge une silhouette de héros solitaire, ballotté par la violence, incapable de faire ce qu'il faut au bon moment comme on en trouvait dans les romans de David Goodis ou de Jim Thompson. Fabien Bielinsky décape le genre, arrachant les couches d'images accumulées à travers les décennies pour en retrouver la vraie couleur, le noir.

Aura, El Fabian Bielinsky

Leisurely Paced, Studied, Reticent and Rural

Pic revels in its own manipulations as much as NINE QUEENS did, but with less fuss. Script is adept at judging the fine line between unlikely coincidences, of which there are several, and plot holes, of which there are none. Effects are built up slowly and pic takes its time, but at more than two hours never feels long. The only dubious logic comes in later scenes when some extremely dodgy, and presumably alert, types actually fall for Espinosa's story that he's a sidekick of Dietrich. Pic is a wonderful vehicle for Darin. Thesp builds Espinosa into a battered existential hero, fascinating despite his impassiveness, a man bored by and detached from a world that has caused him suffering, who is also being convinced of his own superiority to it. It's a quietly compelling, practically all-frames perf with an unusually low words-per-minute ratio (...): the lens spends much time lingering over his exhausted features, but the contents of his mind, racing ahead to the next cold calculation, are ever-visible. (...) Atmospherically, pic is terrific, reminiscent of A SIMPLE PLAN or FARGO in making use of often pretty rural scenes where dreadful things are unfolding. Widescreen lensing makes the most of wild, empty landscapes, particularly through the final reels. Soundwork by Jose Luis Diaz Ouzande and Carlos Abbate makes a fundamental, if unobtrusive, contribution to the atmospherics.

Aura, El Fabian Bielinsky

Épilepsie forestière

Après une rupture amoureuse, un taxidermiste tranquille souffrant d’épilepsie part à la chasse en forêt. Là, il a vent du gros coup que préparent des gangsters... L’intérêt de ce long métrage ne réside pas tant dans son intrigue que dans son climat général, ses particularismes locaux, finement observés. Nous sommes en Argentine et cela change tout. Exemples parmi d’autres: la taverne de bord de route qui sert de bordel rudimentaire ou les étranges chalets sylvestres où le héros est hébergé. Les personnages, les décors, l’ambiance sont plus singuliers que l’engrenage policier, téléphoné, dans la lignée du premier thriller de Bielinsky, NEUF REINES. Encore un brillant exercice de style, sans plus.

Aura, El Fabian Bielinsky

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