L’AVIS DE MEDIAFILM

Avant d'être scindé en deux films distribués à des mois d'intervalle, KILL BILL devait à l'origine constituer un seul et même long métrage. Pas surprenant, donc, que ce «volume 2» s'inscrive parfaitement dans la continuité du premier, poursuivant avec la même verve stylistique et thématique la sanglante saga vengeresse de cette remarquable héroïne qu'est la Mariée. Toutefois, s'il n'y a pas réellement rupture de ton, on constate tout de même que le rythme est plus lent dans cette deuxième partie. En fait, autant le premier film était d'abord un hommage au cinéma d'arts martiaux avec un soupçon de western spaghetti, autant la suite inverse la donne. En effet, les scènes d'affrontement échevelées de KILL BILL VOL. 1 cèdent ici la place à des confrontations misant plus sur un climat de tension psychologique jouant sur la durée et le suspense, repoussant ainsi jusqu'à l'insoutenable le moment appréhendé du corps à corps entre les adversaires. Cela dit, si KILL BILL VOL. 2 s'avère moins fulgurant que son prédécesseur, il offre tout de même des développements surprenants et de nombreuses trouvailles réjouissantes. En outre, les enjeux dramatiques sont mieux développés dans cette suite, tandis que la mise en scène, le montage, la bande sonore et la direction d'acteurs demeurent toujours aussi brillants et originaux.

Texte : Martin Girard