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Sur le seuil

Can. 2003. Drame fantastique de Éric Tessier avec Michel Côté, Patrick Huard, Catherine Florent. Un psychiatre désabusé doit s'occuper d'un écrivain suicidaire dont les romans d'horreur semblent anticiper des faits divers atroces. Récit mêlant quelques touches psychologiques valables à de nombreux clichés des histoires d'horreur. Développements invraisemblables. Mise en scène correcte. Interprètes inégaux.

13 ans + (violence, horreur)
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Sur le seuil (Sur le seuil)

13 ans + (violence, horreur) 13 ans + (violence, horreur)

Can. 2003. Drame fantastique de Éric Tessier avec Michel Côté, Patrick Huard, Catherine Florent.

Un psychiatre désabusé doit s'occuper d'un écrivain suicidaire dont les romans d'horreur semblent anticiper des faits divers atroces. Récit mêlant quelques touches psychologiques valables à de nombreux clichés des histoires d'horreur. Développements invraisemblables. Mise en scène correcte. Interprètes inégaux.

Lorsque le psychiatre Paul Lacasse hérite du cas de Thomas Roy, un auteur de romans d'horreur qui vient de rater son suicide, il ne voit pas ce qui relie ce geste désespéré avec le fait que, le même jour, un policier pris de démence a abattu une douzaine d'enfants. Pourtant, les témoignages de l'agent de Roy et de son biographe laissent penser que l'écrivain a fréquemment assisté à de tels drames sanglants, que ses romans, rédigés avant les faits, n'ont cessé d'annoncer. Résistant d'abord à cette hypothèse, contrairement à sa collègue enceinte Jeanne, Paul change d'avis lorsqu'une patiente l'agresse, comme l'avait prédit Roy. Le psychiatre part alors à la rencontre du père Lemay, un prêtre qui en sait long sur l'origine de l'inspiration diabolique du romancier.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On sent d'abord dans SUR LE SEUIL une volonté qui l'honore: celle de proposer un drame fantastique psychologiquement étoffé, prenant pour point d'ancrage le dilemme d'un esprit rationnel confronté à des phénomènes inexplicables. La gageure tient un certain temps, grâce au sérieux avec lequel Michel Côté interprète le rôle principal, bien qu'on ne puisse en dire autant de Catherine Florent, peu convaincante dans la peau de la collègue du psychiatre, ou de Patrick Huard, plus proche de la rock star que de l'écrivain. Aussi, après avoir plutôt bien décrit l'univers confiné d'un hôpital, le film effectue un virage vers l'horreur qui laisse quelque peu à désirer. Il y a en effet quelque chose de suranné dans le pseudo-occultisme évoqué dans les révélations sur l'inspiration maléfique de l'écrivain, d'autant plus que celles-ci surviennent à un moment un peu trop providentiel dans le récit. Du coup, la juxtaposition du milieu terre-à-terre du psychiatre, efficacement illustré dans des teintes métalliques légèrement surexposées, avec ce diabolisme à rabais traité de façon plus conventionnelle, provoque un mariage indigeste que seuls les spectateurs les mieux disposés pourront absorber sans problème. Car même dans le fantastique, il y a des seuils à ne pas franchir?

Texte : Jean-Philippe Gravel

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