É.-U. 2003. Comédie policière de Terry Zwigoff avec Billy Bob Thornton, Brett Kelly, Tony Cox. Un gamin solitaire recherche la sympathie d'un cambrioleur ivrogne qui travaille comme Père Noël dans un grand magasin. Jeu de massacre mettant en boîte plusieurs traditions de Noël. Ton d'humour cinglant joliment soutenu. Petites touches d'émotion salutaires. Réalisation souple et efficace. Comédiens inspirés.
Un gamin solitaire recherche la sympathie d'un cambrioleur ivrogne qui travaille comme Père Noël dans un grand magasin. Jeu de massacre mettant en boîte plusieurs traditions de Noël. Ton d'humour cinglant joliment soutenu. Petites touches d'émotion salutaires. Réalisation souple et efficace. Comédiens inspirés.
La présence de cet enfant souffre-douleur d'une candeur ineffable place d'emblée l'intrigue sous la menace d'une conclusion sirupeuse. Or, l'avalanche appréhendée de mélo mielleux ne se produit pas, car BAD SANTA réussit à soutenir coûte que coûte son ton d'humour noir sarcastique. En même temps, vers la fin, le film ouvre une brèche sentimentale salutaire dans la carapace misanthrope du héros plutôt odieux joué avec délectation par Billy Bob Thornton. Avec, pour résultat, une oeuvre mordante, souvent très méchante, mais qui, sous ses dehors impitoyables et désenchantés, se laisse tranquillement pénétrer par un attendrissement insoupçonné et, fort heureusement, dénué de sensiblerie racoleuse. Le spectateur bien disposé prendra un plaisir presque pervers à ce jeu de massacre qui met en boîte plusieurs traditions de Noël. Le film contient une dose appréciable de scènes hilarantes qui feront grincer des dents les tenants d'une certaine rectitude politique. Toutefois, les frasques de ce Père Noël ordurier s'avèrent parfois un peu répétitives. La mise en scène de Terry Zwigoff (GHOST WORLD, CRUMB) ne fait pas preuve de beaucoup d'invention, mais elle demeure souple et efficace. Dans le rôle de l'enfant, Brett Kelly réussit à inspirer de la sympathie sans jamais tomber dans la minauderie.
Texte : Martin Girard