É.-U. 2003. Drame de guerre de Edward Zwick avec Tom Cruise, Ken Watanabe, Koyuki. En 1876, un capitaine américain venu entraîner les troupes de l'empereur japonais est fait prisonnier par un samouraï rebelle dont il épouse la cause. Épopée au ton crépusculaire mélangeant harmonieusement western et film de samouraïs. Traitement classique n'évitant pas le pathos. Réalisation spectaculaire aux images magnifiques. Jeu prenant de K. Watanabe face à un T. Cruise vigoureux mais peu nuancé.
En 1876, un capitaine américain venu entraîner les troupes de l'empereur japonais est fait prisonnier par un samouraï rebelle dont il épouse la cause. Épopée au ton crépusculaire mélangeant harmonieusement western et film de samouraïs. Traitement classique n'évitant pas le pathos. Réalisation spectaculaire aux images magnifiques. Jeu prenant de K. Watanabe face à un T. Cruise vigoureux mais peu nuancé.
Décidément, le Japon semble exercer une fascination sur les Américains par les temps qui courent. Après le choc des cultures vécu par l'acteur hollywoodien dans LOST IN TRANSLATION et le bref séjour de l'ex-tueuse à gages dans KILL BILL VOL. 1., c'est maintenant au tour d'un officier yankee désabusé de goûter au mode de vie des habitants du pays du soleil levant, dans cette épopée au ton crépusculaire qui mélange habilement western et film de samouraïs. De fait, cette ambitieuse production a le mérite d'aborder avec clarté un aspect méconnu des relations politiques américano-japonaises à la fin du XIXe siècle. D'autre part, les scènes les plus réussies sont celles où le héros découvre les subtilités des coutumes de ses hôtes ainsi que leur code d'honneur fort inspirant, des moments au rythme contemplatif filmés avec délicatesse dans des images magnifiques. Ce qui n'enlève rien aux spectaculaires séquences guerrières, qui illustrent avec éloquence le combat inégal entre les épées et les flèches des traditionnels samouraïs et les fusils, canons et mitraillettes de l'armée japonaise américanisée. Cependant, le traitement d'ensemble est des plus classiques, n'évitant pas toujours un pathos qui s'avère plutôt lourd. Ken Watanabe offre un jeu sobre et prenant face à un Tom Cruise vigoureux mais peu nuancé.
Texte : Louis-Paul Rioux