É.-U. 2003. Drame fantastique de Eric Bress, J. Mackye Gruber avec Ashton Kutcher, Amy Smart, Melora Walters. Un jeune homme se découvre le don de revisiter certains événements de son passé et de changer ainsi le cours de sa vie. Thème fascinant développé avec plus ou moins d'imagination. Intrigue controuvée contenant quelques idées astucieuses. Réalisation tape-à-l'oeil mais assez efficace. Interprétation inégale.
Un jeune homme se découvre le don de revisiter certains événements de son passé et de changer ainsi le cours de sa vie. Thème fascinant développé avec plus ou moins d'imagination. Intrigue controuvée contenant quelques idées astucieuses. Réalisation tape-à-l'oeil mais assez efficace. Interprétation inégale.
La théorie du chaos suggère que le battement d'aile d'un papillon en Asie peut provoquer une tornade à l'autre bout du monde. Cette idée voulant qu'un incident insignifiant entraîne par répercussions un enchaînement d'événements aux conséquences beaucoup plus vastes est une prémisse exploitée de façon nettement extravagante dans THE BUTTERFLY EFFECT. En effet, ici, le thème donne lieu à une aventure fantastique dans laquelle le protagoniste revisite constamment son enfance pour en changer divers événements qui altèrent, de façon imprévisible, le cours de sa vie. Il s'agit d'un sujet fascinant, mais dont le potentiel n'est pas exploité avec autant d'imagination qu'on l'aurait souhaité. L'intrigue comporte quelques développements astucieux, mais aussi plusieurs éléments faciles et racoleurs qui rabaissent trop souvent le film au niveau d'un thriller sensationnaliste et parfois même scabreux. Au surplus, le scénario s'avère passablement controuvé dans sa façon arbitraire d'introduire les éléments surnaturels, qui demeurent totalement inexpliqués. La réalisation est tape-à-l'oeil mais assez efficace, contrairement à l'interprétation, qui s'avère fort inégale. En effet, Ashton Kutcher, un habitué de la comédie, n'est pas toujours crédible dans le rôle principal, même s'il joue avec beaucoup de vigueur et d'intensité.
Texte : Martin Girard