Fr. 2003. Comédie dramatique de Samuel Benchetrit avec Sergi Lopez, Marie Trintignant, François Cluzet. Un assureur demande à sa femme et à un acteur de se faire passer pour Janis Joplin et John Lennon afin d'escroquer un cousin cinglé qui admire les deux vedettes. Idée amusante exploitée avec un certain sens de l'humour absurde. Développements parfois forcés. Personnages déjantés assez savoureux. Réalisation alerte. Performances inspirées des comédiens.
Un assureur demande à sa femme et à un acteur de se faire passer pour Janis Joplin et John Lennon afin d'escroquer un cousin cinglé qui admire les deux vedettes. Idée amusante exploitée avec un certain sens de l'humour absurde. Développements parfois forcés. Personnages déjantés assez savoureux. Réalisation alerte. Performances inspirées des comédiens.
Pour son premier long métrage, Samuel Benchetrit a concocté une histoire qui cultive avec un flair appréciable un certain ton d'humour absurde. Le film démarre sur les chapeaux de roues avec un enchaînement de séquences vivement montées qui font le portrait condensé de la vie professionnelle et conjugale du héros. Par la suite, comme dans les meilleures comédies de l'Hexagone, JANIS ET JOHN établit rapidement son approche pince-sans-rire à partir de personnages déjantés, incarnés par des comédiens vraiment inspirés. Parmi eux, on retient surtout la regrettée Marie Trintignant, dont il s'agit du dernier rôle au grand écran. Elle s'avère ici savoureuse en femme au foyer engourdie par une existence routinière qui va s'émanciper en se glissant dans la peau d'une légende du rock. François Cluzet, en acteur raté qui découvre en John Lennon le rôle de sa vie, fait mouche également. Dommage toutefois que son personnage soit mis à l'écart un peu trop hâtivement. D'ailleurs, une des faiblesses du scénario est de se perdre vers la fin dans des développements vaseux, comme si les auteurs ne savaient plus trop quelle direction donner à l'intrigue, avant de boucler le tout avec un happy-end forcé. Ce qui n'empêche pas l'ensemble de constituer un agréable divertissement, réalisé de façon assez alerte.
Texte : Martin Girard